La gestion de la crise sanitaire liée au COVID19 continue de se faire avec une certaine légèreté qui inquiète beaucoup de maliens. Après le vol controversé d’Air France du 20 Mars dernier, un autre convoi de maliens était annoncé pour ce vendredi pour rapatrier des maliens se trouvant au Sénégal.
Le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne avait interpellé les autorités ayant permis l’atterrissage de ce vol malgré la fermeture annoncée des frontières. Loin de s’être opposé au retour de compatriotes chez eux, le président du CSDM a recommandé que tous ces passagers soient mis en quarantaine. Le même discours du CSDM reste de mise. Ceux qui rentrent au pays sont dans leur droit, insiste le président Haidara, mais le gouvernement doit prendre des dispositions. Mohamed Chérif Haïdara, dans une adresse publique ce vendredi matin, a exprimé son inquiétude sur la propagation de la pandémie. Il s’est appesanti sur la diaspora sénégalaise qui est infectée à 45% et qui a malheureusement aidé à introduire et à amplifier le COVID19. Le président a proposé au gouvernement, dans la région de Kayes, de confiner les localités dans lesquelles le virus a été signalé. Cela éviterait que d’autres endroits soient contaminés. Aussi, il a demandé un cordon sanitaire autour de Bamako pour freiner les chances et la chaîne de contamination. Mohamed Chérif Haidara déplore que les élections soient devenues plus urgentes et plus sérieuses que la vie des maliens. Le Coronavirus pourrait connaître son pic durant ce mois et les chiffres pourraient exploser. Les plus grands experts pensent que seul le confinement demeure aujourd’hui une solution. Le rapatriement de certains maliens du Sénégal doit répondre à des barrières de sécurité sanitaire. Il ne faut pas, poursuit le président du CSDM, que ceux qui reviennent de Dakar soient une source d’insécurité pour les maliens de l’intérie