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Maux des femmes au Mali : La prostitution, cette souffrance qui ronge le sexe « faible » jeune

L’avènement de la fameuse démocratie au Mali en 1991, a précipité radicalement le pays dans une voie sans issue qui a vu nos Us et coutumes bafoués au grand jour sans que les autorités chargées de combattre ces comportements dégradants ne parviennent à vaincre ce nouvel hydre : la prostitution. Pourtant, il suffit d’évoquer ce fléau pour que des voix s’élèvent en cherchant à vous convaincre des dispositions prises à cet effet. A Bamako, le phénomène a atteint son paroxysme et rien n’est fait pour l’arrêter. Surtout celle des jeunes filles.

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Comme l’entreprenariat et tout autre métier sont des moyens de s’enrichir, nos filles et sœurs, surtout la frange jeune opte pour le plus vieux métier du monde avec tous  ses risques : M S T, viols, meurtres et autres. Ce moyen n’est autre que la prostitution un des plus vieux métiers du monde. Au fait, ce commerce du sexe est devenu un phénomène qui prend de l’ampleur de jour en  jour chez nous au vu et au su de tout le monde. Il y a si l’on n’exagère, un semblant de lutter contre le phénomène. Certes des moyens dérisoires sont donnés à certaines structures pour endiguer le fléau en vain.

Ces jeunes filles qui se prostituent, sont le plus souvent issues de familles déshéritées qu’elles soient maliennes ou étrangères. Contrairement à ceux que bon nombre de personnes pensent, leur profession n’est pas du tout aisée mais plutôt déshonorante. Pour cette jeune fille qui a requis l’anonymat : « notre vie est une vie de cache-cache et de mépris. Elle n’a rien d’aisance malgré ce qui en résulte de bon ou de mal », nous explique-t-elle.

Les causes de cette vie « pas catholique » sont nombreuses  et varient d’une manière à une autre. Certaines filles sont arrivées dans ce métier pour se construire un avenir et surtout être indépendantes.

« Je vivais avec des garçons qui ne me satisfaisaient pas au lit. Ce qui m’obligeait à aller voir ailleurs. Quand ils l’ont appris, il y’en a qui m’ont bastonnée, il y en a qui rompent tout simplement sans chercher à comprendre. C’est pourquoi j’ai décidé de ne plus vivre en couple mais de satisfaire mes besoins de la sorte sans rendre compte à qui que ce soit et je me fais souvent de l’argent » nous explique Amita.

Voilà quelques raisons qui expliquent pourquoi certaines filles sont prisent dans l’entreprise de cette mafia du sexe à cause de leur naïveté puisqu’elles sont souvent forcées par certains clients à accepter leurs desiderata.

La conséquence directe de cette situation est que ces jeunes filles tombent dans l’emprise des MST, des viols, les grossesses indésirables et bien d’autres choses graves.

Dans ce monde appelé commerce du sexe « il y’a tout un cercle (réseau) avec beaucoup d’entrée. Nous vivons de ce métier. Pour ma part, je me suis trouvée dans cet engrenage du fait que j’ai été élevée par une vieille prostituée, qui par la suite m ‘as appris ce métier. Aujourd’hui, je place d’autres filles à travers mon bar. Pour ce faire,  j’ai tout un répertoire de prostituées », explique Mariam, gérante de bar.

A Bamako, les abords des grandes routes comme au « Bla-bla, dans l’ACI 2000, à la rue princesse, et surtout au Golf de Baco Djicoroni », on y trouve de toutes les nationalités, de tous  âges, de toutes les pointures et de toutes les couleurs.

La question qu’il faut se poser, pourquoi le marché est si rentable et prend de l’ampleur de la sorte ?

Amina dite Gazelle nous confie qu’elle occupe un bar depuis 7 ans. « Je suis arrivée sur ce marché depuis que j’étais très jeune. Nous ne manquons pas de clientèle, mais le drame est que nous ne sommes pas respectées ».

La vie de trottoir n’est qu’une vie à défaut certes, il est vrai,  nous  aspirons toutes à une vie meilleure et respectable.

« J’ai terminé mes études supérieures il y a deux ans.  Il me faut forcement de quoi vivre alors que de l’autre côté,  le marché de l’emploi est verrouillé. Pourtant,  ma mère, mon frère et mes deux sœurs sont à ma charge. C’est dommage, ils ne savent pas que je me prostitue », poursuit notre interlocutrice appelée « Gazelle».

Il faut dire que les pouvoirs publics  tentent d’endiguer mais il se trouve qu’il y a un manque de synergie avec tous les acteurs : prostituées, parents, hommes de media, ONG et associations.

Le combat contre ce mal est bien difficile, car il y a toujours paradoxe entre ce qui se dit et ce qui se passe quand les défenseurs du jour sont les clients de la nuit.

De nombreux  services hôteliers et de dancings sont pointés du doigt de couvrir ce commerce florissant. Par exemple les Bars restaurants, les agences de communication et les salons de coiffures demeurent des lieux de rencontres, voir des repères pour nos jeunes filles innocentes.

Comme il est connu, la prostitution est condamnée par toutes les religions et cultes du monde mais son recul réitère bien d’actions coercitives de tous les acteurs.

Enquête réalisée par Albadia Dicko 

Source : Kalou Info

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