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Marche du 4 décembre 2018 : L’opposition monte d’un cran !

Les deux regroupements de l’opposition regroupée au sein du front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), la Coalition des forces patriotiques (CofoP) et l’Adema-Association  remobilisent leurs troupes. Ils viennent de lancer un appel pour une grande marche prévue le 4 décembre prochain. Objectifs : protester contre la répression, dénoncer le projet de découpage territorial, la déstabilisation du Mali et l’insécurité. Déjà, les  responsables de ces trois entités politiques (FSD, CofoP, et l’Adema- Association) ont décidé d’entreprendre conjointement des actions d’envergure au plan juridique et politique en vue de mettre un frein aux dérives du régime en place. Au nombre de ces actions des plaintes contre, entre autres, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, le ministre de la sécurité, le général Salif Traoré… Ils sont accusés de violations de la constitution, de coups et blessures. Cette action judiciaire qui serait déjà engagée est la conséquence de la répression policière enregistrée lors du meeting du 16 novembre dernier où un meeting de l’opposition a été violement réprimée devant la bourse du travail de Bamako.  

Après la répression brutale de la manifestation du vendredi 16 novembre, l’opposition alerte sur « les dérives totalitaires du régime ». Aussi, l’opposition annonce une grande marche populaire de protestation et de « résistance » le 4 décembre prochain contre la répression, la violation de la constitution, les dérives anti-démocratiques et autocratiques, les projets de découpage territorial et de déstabilisation du Mali et l’insécurité …

Le leader du Parena, Tiébilé Dramé  dénonce les agissements du gouvernement qui a ordonné la répression d’une manifestation pacifique. « L’intention du gouvernement était claire : terroriser l’opposition et toutes les forces démocratiques ». Face à cette représsion, Tiébilé Drame persiste et signe : « Nous allons encore marcher, marcher pour les obliger à respecter les droits fondamentaux de la démocratie. Qu’ils sachent que le fascisme rampant ne marchera pas. Il faut que ça soit la dernière fois qu’ils se permettent de gazer les personnalités. Le 4 décembre 2018 marquera la fin de la violation des libertés. Le 4 décembre doit  marquer la fin de la violation de la constitution et de la loi. La marche du 4 décembre sera la réponse appropriée aux agissements du gouvernement.   », a-t-il déclaré.

Oumar Mariko du Sadi condamne lui aussi sans réserve « l’agression criminelle » contre  le député de SADI, Amadou Araba Doumbia, ainsi que la « répression sauvage » du rassemblement pacifique de l’Opposition. Il fustige les nombreuses atteintes aux libertés individuelles et collectives.

 Plainte contre Soumeylou B et…

Et face à ceux qu’ils   considèrent comme  « l’arrogance d’État et des velléités autocratiques du régime », les deux regroupements ( FSD et CoFoP) et l’Adema-Association  ont décidé d’agir sur plusieurs plans : Au plan judiciaire : des plaintes, avec constitution de parties civiles, seront lancées contre SBM (Soumeylou Boubèye Maïga), le général Salif Traoré, le commissaire divisionnaire Siaka B Sidibé, directeur de la Police du District et le commissaire principal Siriman dit Bah Tangara, commissaire du 1er arrondissement de Bamako. Ils sont accusés de violations de la constitution et de la loi, coups et blessures volontaires ayant entraîné de graves lésions. Autre décision ? Au plan politique, les partis membres du FSD et de CoFoP ont décidé de boycotter les séances d’écoute programmées par l’Assemblée nationale sur le projet de loi organique relative à la prolongation du mandat des députés. Les élus des deux regroupements d’opposition interpelleront  aussi devant l’Assemblée Nationale le « Gouvernement de fait » et notamment les ministres de la Sécurité, de la Justice et de la Santé.

Au plan international, les deux regroupements politiques et l’Adema-Association comptent  solliciter une enquête parlementaire internationale : le Comité interparlementaire de l’UEMOA, le parlement de la CEDEAO, et de l’Union Africaine, l’Union interparlementaire (UIP) et l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF). Ils seront tous invités à envoyer des missions d’information/d’enquête sur les violences policières du 16 novembre notamment les coups et blessures délibérément infligés au député Amadou Araba Doumbia.

Mohamed Ali Bayhily a déclaré que « rien ne doit justifier les graves atteinte aux libertés publiques constatés  ces derniers temps «  les libertés publiques ne sont pas soumises à autorisation et le pouvoir public est tenu de prendre des dispositions pour l’exercice de ces libertés.  IBK est aux abois, il n’est plus soucieux du droit mais de son pouvoir ».

La présidente de l’Association Adema,   Mme Sy Kadiatou Sow a déclaré que  face à la gravité de la situation, il est temps de placer le Mali au-dessus de tout. « On ne peut admettre aujourd’hui qu’on nous empêche de nous réunir, de manifester. L’autorité de l’Etat ne s’affirme pas  par la violence.  Elle s’affirme par l’exemplarité. L’autorité de l’Etat s’affirme par la fin des dilapidations  des ressources de l’Etat, par une gouvernance vertueuse…». Aussi, Mme Sy a appelé  à  l’instauration d’un vrai dialogue: « Nous avons toujours réclamé un dialogue politique inclusif entre tous les acteurs cela doit conduire à des reformes acceptées de tous. Il faut mettre sur la table tous les sujets : l’accord d’Alger, le projet de découpage…», précise la présidente de l’Adema-Association. Pour elle, la souveraineté ne doit et ne  peut être sous-traitée.  « Il est temps que les Maliens s’unissent  sur ce qui  est essentiel : le Mali ».

Mémé Sanogo

Source: L’Aube

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