Dans un communiqué, ce vendredi 15 janvier 2021, le président du conseil national de la transition, le colonel Malik Diaw, se désolidarise des déclarations contre la présence militaire de la France au Mali de certains membres de l’organe tout en appelant ces derniers à rester forme aux règlements intérieurs du CNT.
À l’initiative d’organisations de la société et aussi de certains politiques, une grande manifestation est prévue à la place de l’indépendance à Bamako et à travers le pays, le 20 janvier prochain pour fêter non seulement l’anniversaire de l’armée malienne mais aussi et surtout exiger le départ de l’armée française présente au Mali depuis janvier 2013.
Les organisateurs de la manifestation prévoient entre 2 et 3 millions de participants parmi lesquels un invité de renommé internationale, le Béninois Kemi Seba. Et parmi les organisateurs de la mobilisation dite patriotique, il y a des mouvements comme Yèrèwolo débout sur les remparts qui ont des leaders au sein du CNT. Ces leaders, à l’image de Adama Diarra dit Ben le Cerveau, continuent leur militantisme et appellent à manifester pour faire partir la force Barkhane.
C’est donc pour clarifier les choses par rapport à la position du CNT ou, du moins, de son président, qui est un militaire, qu’un communiqué signé par celui-ci a été rendu public. Dans la note d’information, le Colonel Diaw dit regretter qu’au moment où le Mali aspire profondément à la paix et à la stabilité, certains membres de l’organe qu’il dirige continuent avec des déclarations hostiles à la présence militaire française dans le pays.
Tout en expliquant que les déclarations n’engagent leurs seuls auteurs, le Colonel Diaw à travers son communiqué, fait part du soutien du CNT à tous les partenaires du Mali dans la lutte contre le terrorisme. Il invite également tous les membres du CNT à se focaliser sur leur mission dans le cadre de la transition et à rester conforme à l’article 92 du règlement intérieur de l’organe qui stipule que ses membres ne peuvent pas user de leur titre pour mener des activités en dehors de leur mandat.
Mais le paradoxe dans tout cela est que les mouvements, qui sont à la base de l’organisation de la mobilisation du 20 janvier, disent vouloir manifester pour le Mali et surtout pour soutenir l’armée malienne. Alors qu’au même moment, l’armée montre qu’elle a besoin de tous ses partenaires et surtout français à ses côtés dans la lutte contre le terrorisme et demande à la population de la soutenir, elle, et ses partenaires.
S.Guindo, stagiaire
Source: Malijet