Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui regroupe les rebelles touaregs, a annoncé, le 29 novembre, qu’il mettait fin à l’accord de cessez-le-feu conclu en juin dernier à Ouagadougou avec les autorités maliennes.
“Les groupes politiques et militaires de l’Azawad (MNLA, MAA et HCUA) déclarent la fin du cessez-le-feu conclu avec le gouvernement central de Bamako”, a ainsi affirmé Attaye Ag Mohamed, l’un des membres fondateurs du MNLA, qui réclame l’indépendance du Nord-Mali. “Toutes nos unités militaires sont placées en état d’alerte”, a-t-il ajouté.
Cette annonce vient après plusieurs incidents à Kidal, bastion des rebelles touaregs. Le dernier en date remonte au 28 novembre. Ce jour-là, une manifestation contre la venue dans la ville du Premier ministre, Oumar Tatam Ly, a donné lieu à des affrontements avec les forces armées maliennes (FAMA). Selon le MNLA, qui a accusé ces dernières d’avoir ouvert le feu sur la foule, il y aurait eu un mort parmi les manifestants.
La décision des rebelles touaregs de rompre le cessez-le-feu n’est évidemment pas de nature à simplifier la mission des militaires français engagés au Mali dans le cadre de l’opération Serval et des casques bleus de la Minusma. Et elle n’est pas non plus de bon augure pour la tenue du 2e tour des élections législatives maliennes.
Cela étant, au cours de ces dernières semaines, plusieurs incidents ont opposé les combattants du MNLA aux FAMA, comme à Kidal et dans la région de Foïta, en septembre dernier. Mais leur portée a été somme toute limitée.
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