“Nous soutenons les organes de la transition”, a déclaré lors d’une conférence de presse le porte-parole de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS) de l’imam Dicko, Issa Kaou Djim.
“La CMAS est prête à accompagner la transition à travers sa participation au Conseil national de la transition qui sera mis en place”, organe législatif de 121 membres chargé de préparer la “refondation de l’Etat” et de futures élections présidentielle et législatives, a précisé le mouvement dans un communiqué.
L’imam Dicko, sans en être formellement membre, a été la figure tutélaire du M5-RFP (Mouvement du 5-Juin/ Rassemblement des forces patriotiques), la coalition qui a mené pendant des mois la contestation dans la rue contre le président Ibrahim Boubacar Keïta, finalement déposé par des colonels le 18 août.
Mahmoud Dicko a pris du recul au lendemain du coup d’Etat en annonçant retourner “à la mosquée”. Deux mois plus tard, son mouvement “tourne la page du M5”, a confirmé samedi son porte-parole.
Sous pression de la communauté internationale, les auteurs du putsch se sont engagés à rendre le pouvoir à des dirigeants civils élus au terme d’une période de transition d’une durée maximale de 18 mois.
Un président de transition a été nommé, ainsi qu’un Premier ministre, tous deux des civils.Les colonels se sont néanmoins réservé les postes clés dans le gouvernement de transition, une “mainmise” des militaires dénoncée par le M5.
AFP