Le Cadre Stratégique Permanent (CSP) composé de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), de la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger et de la Coordination des mouvements de l’inclusivité (CMI) a décidé, vendredi, dans un communiqué de boycotter les Assises nationales de la refondation initiées par les autorités de la Transition malienne.
Cette décision intervient au lendemain de l’appel du Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, dans une adresse à la nation, à une transformation fondamentale des mentalités et des comportements dans le cadre l’organisation des Assises nationales de la refondation, dont les phases locales débuteront ce samedi 11 décembre courant.
Assimi Goïta a rappelé que « les Assises nationales de la refondation de l’État sont, par vocation, ouvertes au peuple malien, donc au Mali profond, le Mali des paysans, des bergers, des artisans, des ouvriers, des ménagères, des personnes âgées, dépositaires de notre sagesse, des communicateurs traditionnels, gardiens de notre patrimoine culturel, des personnes déplacées ou réfugiées. Bref, le Mali de ceux qui souffrent le martyre en silence, le Mali des sans voix ».
Selon, Moussa AG Acharatoumane, Porte-parole du CSP, secrétaire général du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA), et membre du Conseil National de Transition, le gouvernement a choisi de façon unilatérale d’organiser ces assises nationales en excluant les mouvements signataires de l’accord pour la paix et la réconciliationn issu du processus d’Alger.
« Les organisations membres du CSP en l’occurrence la CMA, la Plateforme et la CMI après plusieurs tentatives d’aboutir à un consensus politique avec les autorités de Transition autour du processus d’organisation d’Assises Nationales consacrées à la Refondation du Mali, informent l’opinion nationale et internationale que l’approche d’organisation mise en place de façon unilatérale par le Gouvernement a exclu les mouvements signataires » a déclaré le Cadre Stratégique Permanen
Et d’ajouter que « c’est dans cet esprit et de bonne foi que nous avions concrétisé notre accompagnement à la Transition suite aux engagements annoncés par celle-ci en Août 2020 ».
« Le CSP remarque également l’exclusion et la non prise en compte d’importants acteurs de la vie politique malienne malgré leur disponibilité à accompagner ces assises » a regretté Moussa Ag Acharatoumane.
Il a en outre indiqué qu’« au regard de ce qui précède le CSP déclare que les conclusions des assises nationales de la refondation sous leur forme actuelle ne sauraient nullement engager ses organisations membres ».
En plus du CSP, d’autres organisations politiques maliennes ont également annoncé le boycott des assises nationales de la Refondation de l’Etat, notamment le Cadre des partis et regroupements politiques pour une transition réussie commposée d’une soixantaine des partis politques.
À cela s’ajoute des partis politiques parallèles à savoir, la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS), le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) conduit par Tiebilé Dramé ancien ministre des affaires étrangères et la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS–Faso Hèrè) de Soumana Sacko ancien premier ministre de la transition 1991 ont annoncé leur non-partici de ne pas prendre part aux Assises Nationale.
Pour rappel, les principaux mouvements armés du nord du Mali, signataires de l’Accord d’Alger pour la paix et réconciliation, ont décidé, le 5 mai dernier, de la création d’une structure commune dénommée”Cadre stratégique permanent” (CSP).
Selon ses responsables la coalition a été crée dans l’objectif entre autres, de “concrétiser la mise en synergie des efforts en faveur de la mise en œuvre diligente de l’Accord pour la paix ” et “d’opérationnaliser les mécanismes conjoints de lutte contre l’insécurité afin de garantir la libre circulation des personnes et de leurs biens”.
Source: Les échos Mali