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Mali : l’Association Donkosira réclame la criminalisation de l’esclavage

Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre l’esclavage des enfants, célébrée chaque 16 Avril, l’association Donkosira, en partenariat avec Wikimedia Mali, a organisé une journée de sensibilisation contre ce fléau au cours de laquelle, ses membres ont appelé à la criminalisation de la pratique de l’esclavage sur les enfants. C’était à travers un point de presse, suivi d’un atelier de formation et de contribution de Wikipedia, le 16 Avril 2023, au siège des éditions TAKABA, sises à Sotuba ACI.

Au Mali, le phénomène de l’esclavage des enfants et de l’esclavage par ascendance se répand de plus en plus, surtout dans la région de Kayes et dans certaines régions du Nord. Les victimes de cette pratique subissent souvent toutes sortes de bavures humaines.

Engagée pour la cause, l’association Donkosira se bat corps et âme contre la pratique. En témoigne la journée de sensibilisation qu’elle a organisée à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’esclavage. Cette initiative vise à éradiquer toutes les formes contemporaines d’esclavages impliquant des enfants telles que la traite d’êtres humains, l’exploitation sexuelle, le travail des enfants, les mariages forcés et le recrutement forcé d’enfants dans les conflits armés.

Dans sa déclaration luminaire, Mme Camara Mariam Coulibaly, membre fondatrice de l’association, explique que la journée mondiale de lutte contre l’esclavage des enfants a été créée pour sensibiliser le public à ces problèmes et encourager les gouvernements, les organisations internationales et la société civile à travailler ensemble pour éradiquer ces pratiques.

De son côté, Mme Aïssata Togo, responsable de la communication de l’association Donkosira, estime que le phénomène de l’esclavage a pris différentes formes au cours de l’histoire, dont certaines perdurent aujourd’hui. Elle expliquera que son association lutte en particulier contre les pratiques liées à l’esclavage par ascendance, où une personne se voit attribuer un statut d’esclave, considéré comme héréditaire, au prétexte que l’un de leurs ancêtres aurait été réduit en esclavage.

« C’est une pratique horrible et cela n’est digne du Mali. Certains pensent que c’est de la culture, mais cette pratique n’a rien de culturelle. Imaginez que l’on prive des gens de certains droits notamment le droit à l’éducation, à l’accès à l’eau potable ou aux soins de qualité sous prétexte qu’il est descendant d’un dit esclavage. Jamais nos cultures n’ont favorisé cela, donc c’est autre chose », souligne-elle.

Pour l’association Donkosira, afin de mettre fin à cette pratique, il faut que l’État prenne des mesures drastiques en criminalisant le fléau au niveau pénal. « Notre demande est que cela soit considéré comme un crime. Parce que la pratique en est un. Il y a des pratiques moins graves que cela qui sont criminalisées et pourquoi pas l’esclavage », s’interroge Assan Waly Diakité, membre de l’association.

Amadou Kodio/Afrikinfos-Mali

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