La flambée des prix des matériaux de construction, notamment le ciment et le fer à béton a pris de l’ascenseur. S’agissant du ciment, le sac de 50kgs qui était vendu à 4500FCFA il n’y a pas longtemps, est passé à 6000FCFA soit une augmentation de 1500 FCFA. Pour le fer à béton, il y a eu aussi augmentation. Une barre de fer 6 est payée à 900FCFA, le fer 8 à 1300FCFA, le fer 10 à 2300FCFA et le fer 12 à 3300FCFA).
Le consommateur lambda ne ressent pas la présence de deux usines de fabrication de ciments (l’une à Dio Gare commune rurale de Dio Gare, cercle de Kati, région de Koulikoro et l’autre à Gangontry, cercle de Bafoulabé, région de Kayes). Leur existence n’a pas d’influence sur le coût du ciment.
Pire encore, les travailleurs ne seraient pas dans les conditions idoines. Les nombreuses grèves l’attestent. Ces travailleurs seraient exploités comme au temps de la traite des noirs. Les droits des travailleurs seraient bafoués par les Indiens qui exploitent les deux usines de fabrication de ciment.
Les communes qui abritent les usines se plaignaient elles aussi du non-paiement des taxes dues aux collectivités concernées. Elles ne font pas de réalisons pour le développement local. Le ministre du Commerce met son incompétence en exergue. Il n’est pas parvenu à contrôler les prix des ciments sur le marché. Les Maliens ne méritent pas de payer ce ciment à des prix hors de portée de leur bourse.
Les productions locales en ciment coûtent extrêmement chères et rien ne peut justifier cela. Il faudrait que le ciment made in Mali brille pour les Maliens.
David KEITA
Source : Mali Sadio