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Lutte contre le terrorisme: la DIRPA invite la population à éviter l’amalgame

Le chef de la direction de l’information et des relations publiques de l’armée (DIRPA) a animé sa traditionnelle conférence de presse ce lundi 14 octobre pour présenter le bilan des opérations du mois de septembre. Cette période a été particulièrement marquée par la double attaque à Bamako qui a visé l’école de la gendarmerie et l’aéroport de Bamako.


Lors de cette conférence de presse mensuelle, le directeur de la DIRPA, le colonel Major Souleymane DEMBELE a fait le point de la situation sécuritaire du mois de septembre. Il a introduit son intervention à faire le bilan des attaques du 17 septembre contre l’école de la gendarmerie et de l’aéroport de Bamako. L’une des rares attaques qui a eu lieu dans notre capitale et ciblant des points stratégiques.
Malgré l’effet de surprise, les forces armées maliennes ont repoussé les assaillants. Selon le bilan du chef de la DIRPA, 27 terroristes ont été neutralisés dont 14 à l’école de la gendarmerie et 13 à l’aéroport et une soixantaine d’interpellation. L’officier malien et conférencier principal précisé que la grande majorité des suspects interpellés ont été arrêtés par la population civile. Ce jour-là, elle était mobilisée auprès des forces armées maliennes.
Saluant leur engagement citoyen, cependant pour M. DEMBELE, il est important d’éviter l’amalgame, tout en les déconseillant d’exposer leur image. Pour lui, les contributions sont les bienvenues, mais dans l’anonymat.
« Nous lançons un appel à cette même population à ne pas céder à la panique ni à la propagande », a communiqué le chef de la DIRPA.
Cette nouvelle posture des GAT s’explique par le fait qu’ils veulent à tout prix faire détourner les FAMas de leur mission de contrôle et d’exercice effectif de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, a commenté le conférencier.
En qui concerne les opérations globales exécutées en mois de septembre ; notamment les attaques contre les Forces armée Malienne, le colonel-major a indiqué que sur le théâtre centre, il y a eu plusieurs attaques dont des tirs de harcèlement contre le poste de Sécurité de la Gendarmerie de Cinzana-Gare à environ 35 Km au Sud-Est de Ségou, le 07 septembre 2024, par les terroristes du JNIM ; et des tirs d’obus effectués par les GAT ont visé le camp de LÉRÉ sans faire de dégâts le 25 septembre 2024. Le même jour, ils ont tendu une embuscade contre la mission de sécurisation de la foire hebdomadaire de MATOMO, commune rurale de SAYE.
À titre d’exactions contre la population, le directeur de l’information de l’armée a expliqué que des terroristes du JNIM, en moto, armés d’AK-47 en provenance de KONKAMBOUGOU ont effectué de tirs de harcèlement en direction de SAYE en blessant un civil à la main, le 2 Septembre. Aussi, il y a eu l’enlèvement d’un berger par les terroristes, dans la zone de TIMISSA, le 8 septembre vers 15 heures.
Le chef de la DIRPA a également informé qu’il y a eu des attaques le 29 septembre 2024, dans des villages de PEL-KANDA, SONGO, ANTABA tous dans la commune de DOUNCOUBO, non loin de
BANDIANGARA. Ces attaques ont fait des dégâts importants rapportés par plusieurs sources locales.
Contrairement à ces localités, dans les autres théâtres, il y a eu moins d’attaques contre les FAMa ou contre la population civile durant le mois précédent, a indiqué le conférencier. Cependant, sur le théâtre Sud, des terroristes évoluant sur des motos ont enlevé un enseignant à WESSEMBOUGOU PEULH, situé à environ 66 Km au Nord de KWALA, le 04 septembre 2024, vers 16 heures. Le lendemain, le 5 septembre, les terroristes ont effectué plusieurs tirs d’obus en direction de l’emprise FAMa de NAMPALA, ces tirs ont été conduits à partir de N’DOUPA à 5 km au Nord-Est de
NAMPALA, a-t-il précisé.
Egalement, des terroristes à bord de 4 véhicules aux couleurs FAMa dont 01 équipé d’une arme lourde et sur une trentaine de motos ont attaqué, le 8 septembre vers 10 heures, la Force D’intervention Rapide (QRF) de MOURDIAH aux abords de la forêt de GRINGALI.
Outre les attaques directes, les FAMAs sont aussi victimes d’Engin explosifs improvisés. Au cours de septembre, un véhicule Blindé VP-11 de la patrouille FOURAN-KADJE en reconnaissance offensive dans le village de MONZONBOUGOU a sauté sur un EEl faisant 1 mort, 1 blessé le 14 septembre 2024 vers 06H00. Le 16 septembre 2024 vers 18H20, la foudre a provoqué l’explosion de 8 EEl non loin de l’emprise FAMa de MOURDIAH.
Parlant des exactions contre la population sur ce théâtre, le chef de la DIRPA a fait savoir qu’un réparateur de moto, du nom de Moussa, sans autres précisions a été assassiné par des terroristes du JNIM lors de la foire hebdomadaire de DIOUMARA, village situé à environ 67 km à l’Est de DIÉMA le 16 septembre. Le 24 septembre 2024, un autre affrontement a eu lieu entre les GAT et les Donzos à NAZAMBOUGOU à côté de SY, cercle de SAN.
Par ailleurs, sur le théâtre Est, le 1er septembre 2024, 2 hommes armés d’AK-47 en moto ont ouvert le feu sur des éléments FAMa chargés de la fouille des pinasses à environ 145 Km au Sud-Ouest de GAO. Aucune perte en vie humaine ni de dégât matériel n’a été observé.
En plus de cette attaque, le colonel-major, Souleymane DEMBELE, a indiqué que des combattants terroristes ont tendu une embuscade contre une mission FAMa en patrouille aux abords du village de KOÏMA, localité située à environ 15 Km au Nord-Ouest du pont de WABARIA et à environ 07 Km au Nord-Ouest de GAO, le 12 septembre 2024 vers 13 heures. Le bilan est de 1 mort et 1 blessé.

PAR AMINA SISSOKO

Source : Info Matin
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