Le Mali a, à travers la ratification de la Convention de 1954 relative au statut des apatrides et celle de 1961 relative à la réduction des cas d’apatridie, montré son engagement dans la lutte contre le phénomène de l’apatridie et dans la protection des apatrides. Le Mali a décidé de se doter d’un plan d’action national de lutte contre l’apatridie le 18 août 2017. En 2020, le HCR a appuyé les autorités à mener une étude sur “les risques d’apatride au Mali et pour les maliens à l’étranger“. Une réalité au Mali.
Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) est une agence de l’ONU créée en 1950 pour protéger et aider les réfugiés, les demandeurs d’asile, les apatrides et les personnes déplacées à travers le monde.
Son objectif principal est de garantir leurs droits, de leur fournir une assistance humanitaire et de trouver des solutions durables, comme le rapatriement volontaire, l’intégration locale ou la réinstallation dans un pays tiers.
Le HCR intervient dans les crises humanitaires à travers le monde et travaille en collaboration avec des gouvernements, des ONG et d’autres agences de l’ONU.
Le Mali a ratifié la Convention de 1954 et celle de 1961 sur l’apatridie et a établi en 2017, un plan d’action national. En 2020, une étude sur les risques d’apatridie a été menée avec le soutien du HCR. Ainsi, 15 548 extraits d’actes de naissance ont été distribués aux enfants à risque. 248 requêtes de naturalisation de réfugiés en Mauritanie ont été transmises au ministère de la Justice.
L’étude a couvert environ 5460 localités situées dans un rayon de 50 km de la frontière internationale. Selon les conclusions de cette étude, les causes de risque d’apatridie au Mali sont entre autres, “le défaut d’enregistrement des naissances et la méconnaissance des procédures ; les déplacés forcés ; la migration, les conflits”.
Le 19 décembre 2024, un projet de loi sur le statut de l’apatridie et la finalisation du plan d’actions national a été adopté. Il s’appuie sur quatre axes : l’identification, la protection, la prévention et la réduction.
Alexis Kalambry
Source: Mali Tribune