Le combat contre la tuberculose serait davantage gagné, si l’Etat revoyait en hausse sa contribution annuelle, au-delà de 75 millions de nos francs
Institué par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le 24 mars est la journée retenue pour célébrer la lutte contre la tuberculose dans le monde. Cette année, grâce à l’appui financier du bureau résident de la même organisation sous-régionale des Nations Unies, le Mali a célébré l’événement sous le thème : « Investir pour mettre fin à la tuberculose. Sauver des vies ».
Le Gouvernement du Mali, pour montrer son engagement dans ce combat, a créé la Cellule sectorielle de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et les hépatites virales (CSLS-TBH), il y a trois ans. Cette structure centrale relevant de la tutelle du ministère de la Santé et du Développement social, est chargée de coordonner la préparation des réponses du pays à ces trois endémies majeures. Cette cellule permet de fédérer les efforts d’accès du citoyen malien aux soins de qualité ; de rationaliser l’utilisation des ressources et de produire des synergies vectrices de meilleurs résultats d’impact durables.
S’agissant de la situation de cette endémique de cette maladie au Mali, le coordinateur national de la CSLS-TBH, Youssouf Diallo dira qu’elle est à l’image de celle du monde. Parce qu’en 2021, notre pays a enregistré 7 285 cas de tuberculose, toutes formes confondues (nouveaux cas et rechute). Ils ont été détectés, après avoir dépisté 11000 cas attendus, soit un taux de détection de 64%. En même temps, la cellule sectorielle a enregistré 82% de succès au traitement pour 90% attendus ; 6% de taux perdus de vue et 7% décès. Et la majorité de ces cas, est de la tranche d’âge active des jeunes adultes de 25 à 44 ans (1 044 cas).
L’édition de cette année est célébrée en couplage avec la visite du laboratoire national de référence de la tuberculose et celui du VIH à l’Institut national de santé publique (INSP). Elle a été mise à profit pour sensibiliser la population, afin de relever certains nmbres de défis. Il s’agit : le faible taux de détection de cas de tuberculose, le faible taux de succès thérapeutiques, la faible capacité des laboratoires, le taux élevé de pertes de vue, la faible mobilisation du budget de l’Etat etc.
Aussi, sa célébration a permis de fixer certains objectifs en termes de perspectives. Il s’agit entre autres : d’atteindre la cible pour la thérapie préventive ; de respecter les mesures de prévention pour le contrôle de l’infection des structures de santé ; d’augmenter le taux de détention de cas de tuberculose ; d’augmenter le taux de succès thérapeutiques avec l’implication des diverses parties prenantes.
Une conférence de presse avait été animée la veille de cette journée le mercredi 23 mars 2022, dans la salle des réunions du ministère de la Santé et du Développement social. Elle avait permis au panel de conférenciers, sous la conduite de la conseillère de Mme la ministre, Dr Youma Sall, d’éclairer la lanterne des journalistes sur les tenants et les aboutissants de célébration de cette journée.
Diakalia M Dembélé
22 Septembre