L’Institut national de formation judiciaire (INFJ) Me Demba Diallo, sis à Banakabougou, a abrité, le lundi 19 novembre 2019, un atelier de formation sur le Master Class de lutte contre la corruption.
Organisé dans le cadre du Projet Redevabilité Publique et Participation des Femmes au Mali (RPPFM), l’atelier s’inscrit dans le cadre du renforcement de capacités des acteurs de la justice d’où le choix du thème : « Redevabilité publique et participation des femmes au Mali ».
La cérémonie de l’ouverture de l’atelier était présidée par le Chef de cabinet du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des sceaux, Bakary Soliba Coulibaly. C’était en présence du Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby ; du directeur général de l’INFJ, Toubaye Koné ; des représentants de la société civile, des participants et ainsi les partenaires techniques et financiers.
A l’entame de ses propos, le Directeur général de l’INFJ a remercié Mme Michelle AKPO, représentante du projet Redevabilité Publique et Participation des Femmes au Mali (RPPFM) qui a bien voulu financer et organiser les journées de réflexions sur la corruption et la délinquance financière.
« La délinquance financière est l’un des fléaux qui minent aujourd’hui le développement de notre pays. Elle sape nos institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité de notre pays », souligne-t-il.
Aussi, renchérit-il, la justice joue un rôle extrêmement très important dans la lutte contre le phénomène. C’est pourquoi, le ministère de la justice, à travers l’INFJ, ne pouvait demeurer en reste dans la lutte contre ce fléau, a-t-il souligné.
Dans sa stratégie de lutte, l’Institut, dira son DG, n’épargnerait aucun effort pour que les magistrats maliens aient une formation appropriée et soient prêts à résoudre les questions et autres difficultés relatives à la délinquance financière, tout en garantissant un traitement judiciaire en conformité avec l’éthique et la déontologie qui caractérisent le métier du juge.
« Au fait, cette formation vient à point nommé, car l’année 2014 a été décrétée par le président de la République, année de lutte contre la corruption au Mali. Depuis, la juste n’a cessé de se renforcer afin d’apporter des réponses idoines à ce phénomènes criminel », rappelle le Directeur général de l’INFJ, Toubaye Koné.
Pour ce qui concerne le Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby, il estime que la lutte engagée par notre pays contre la délinquance économique et financière, est un combat à la fois difficile et exaltant, pour lequel son bureau a été créé.
Pour sa part, le Chef de cabinet du ministre de la justice, Bakary Soliba, soulignera que ce projet est le fruit de l’excellente coopération qui unit le gouvernement du Mali à celui du Canada. Avant d’ajouter que la justice malienne a besoin de tout et en toute urgence.
« Le défi est énorme et les moyens manquent cruellement. Dans cette dynamique, mon département met l’accent sur l’amélioration des conditions de travail et de vie des professionnels de la justice », a-t-il rassuré.
Aussi, est-il convaincu, le contrôle judiciaire notamment dans la chaîne de lutte contre la corruption et le détournement des biens publics nécessite d’être renforcé, mieux outillé, afin d’être suffisamment aguerri pour mener efficacement ses actions.
Par ailleurs, le Chef de cabinet dira que cet atelier de renforcement des capacités constitue une étape importante pour l’atteinte des objectifs. Enfin, il a invité les participants à tirer le meilleur profit de cette formation afin que les enseignements des experts du projet RPPFM puissent permettre de consolider la base de leurs connaissances en matière d’infractions économiques et financières.
Notons que ce projet est financé par la coopération Canadienne et mis en œuvre par Cowater International.
Seydou K. KONE
Source: bamakonews