La Coalition des Mécaniciens, Tôliers, Peintres et Electriciens (CMTOPEL) a tenu, samedi dernier, un meeting à Lafiabougou pour protester contre le morcellement de leur lieu de travail.
L’espace litigieux, contigu à l’école Aminata Diop, serait une » zone artisanale et non d’habitation », constituant, depuis des années, une succession de garages, exploités par plusieurs personnes. Il a fait récemment l’objet d’un morcellement puis de vente, selon des documents détenus par les contestataires, par la mairie du district de Bamako, en complicité avec celle de la Commune IV. Une situation que la coalition des mécaniciens, tôliers, peintres et électriciens a dénoncée, samedi, au cours de leur meeting.
Selon Yacouba Traoré, leader d’association de jeunes de Lafiabougou, de 2017 à nos jours, aucune publication officielle ni officieuse n’a été faite pour changer la vocation de ce lieu, qui est un domaine public non morcelable. Ainsi, depuis cette date, précise David Dembélé, Secrétaire général de la Coalition, la CMTOPEL se bat contre des spéculateurs fonciers.
« Nous déplorons cet état de fait et condamnons avec la dernière rigueur les agissements de ces usurpateurs. Nous nous opposons à toute tentative d’expropriation de nos lieux de travail, car la survie de beaucoup de familles en dépend « , a-t-il affirmé, précisant que certains garagistes y sont installés depuis plus de 25 ans.
Sa coalition appelle les bonnes volontés à l’aider dans ce combat pour éviter le mortellement de l’espace. Elle envisage d’entreprendre d’autres actions de grande envergure, et reproche au maire de la Commune IV de l’avoir trahie, tout en dénonçant aussi la trahison de certains garagistes, qui se sont même octroyé des lots après le morcellement de l’espace litigieux.
Paul H. Fonta, stagiaire
Source: L’Indépendant