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L’imam Mahmoud Dicko serait-il au chômage ?

Le très célèbre imam et non moins président du Haut conseil islamique, Mahmoud Dicko, pourrait avoir été  réduit à l’oisiveté avec l’avènement de Soumeylou Boubeye Maiga à la Primature. Il faisait jusque-là office de conseiller sous le couvert d’une commission de médiation mis en place par le Pm Abdoulaye Idrissa pour régler l’équation de la rébellion du centre-Mali, un organe à tous points de vue très budgétivore et sans réel impact sur la crise. Il n’aurait de ce fait pas résisté aux vagues du coup de balai déclenché par SBM dès son arrivée. En tout cas, à la différence du chef de l’Etat, l’ancien ministre de la Défense ne paraît point s’accommoder d’un rôle prépondérant des religieux dans les affaires de l’Etat. Du coup, l’Imam Dicko, qui a pu brasser en un laps de temps une bagatelle de 250 millions, pourrait connaitre le chômage. Il officiait jusqu’alors les prières collectives à Koulouba où il avait fini par élire domicile. Cela après s’être jadis illustré par une fréquence similaire auprès de Moussa Mara tout le temps de son séjour à la Primature comme chef du gouvernement.

Que mijotent SBM et Isaak ?

L’interrogation est loin d’être fortuite. Elle repose notamment sur une scène pour le moins intrigante, qui s’est déroulée dans l’enceinte de l’Assemblée nationale.  Aussitôt après sa désignation en remplacement d’Abdoulaye Idrissa Maiga, le nouveau chef du gouvernement s’est précipité chez le président de l’institution parlementaire où il a été accueilli avec tous les honneurs et en présence de certains collègues et membres du cabinet d’Isaak Sidibé. Mais coup de théâtre : le ballet de collaborateurs du président Sidibé n’a eu à jouer aucune partition dans l’entretien entre les deux chefs d’institution. Et pour cause, ils ont choisi un tête-à-tête sans le moindre témoin et sans même couverture administrative. Malin qui peut donc dire ce qu’ils se sont dit, mais la discrétion a pu servir de terreau fertile pour les supputations et interrogations les plus fantaisistes sur l’entretien entre deux personnalités appelées à gérer l’Etat en cas de vacance du poste de président de la République.

IBK insulte tous azimuts

Le président de la République étonne de plus en plus par une agressivité qu’on ne lui connaissait qu’à son plus jeune âge. Il s’est d’abord illustré par une telle posture lors de son adresse de nouvel an au peuple. Il est de notoriété publique que l’événement est une occasion de souhaiter le meilleur à tous – y compris aux ennemis – et de prier pour qu’un bon esprit règne dans le pays. Au lieu de quoi, le chef de l’Etat malien a choisi de jeter l’opprobre sur ses adversaires politiques en les traitants «d’imposteurs». Les téléspectateurs, en plus d’être médusés, sont ainsi restés sur leur faim quant à l’obligation d’inventaire du président vis-à-vis du peuple. Le locataire de Koulouba n’a point adopté une posture différente en recevant les vœux des institutions de la République. Il en a profité pour jeter l’opprobre sur les États-Unis, pays où séjournait en même temps une délégation de la rébellion touareg dans le cadre de leur plaidoyer international pour l’autodétermination.

 

L’heure des comptes à la majorité présidentielle

A quelques encablures du rendez-vous électoral de 2018, le temps de la clarification semble sonner à la Coalition de la Majorité Présidentielle. Le Gouvernement SBM a été certes composé sans considération des ambitions électorales des différentes composantes de la CMP, mais cela n’a point empêché son président d’étaler la question sur la table des discussions, la semaine dernière. Il nous revient, de source bien introduite, que Bocari Treta a clairement demandé aux partis alliés du régime IBK de clarifier leurs positions par rapport à sa réélection. Il faut dire que le soutien à un second mandat du président sortant ne figure point dans le contrat d’accompagnement qui lie les formations de la CMP, mais beaucoup n’ont vu aucun mal à répliquer à l’interpellation du président du RPM. C’est le cas, à en croire nos sources, de son homologue de l’Adema-Pasj, le ministre Tiemoko Sangaré. Il aurait signifié que son parti ne peut lever les équivoques sur la question avant deux mois.


Que sont devenues les armes maliennes au large du Sénégal

On se rappelle que l’histoire avait fait couler beaucoup de salive en son temps. Il s’agit de cette cargaison d’armes à destination du Mali,  qui a bizarrement coulé au large des côtes sénégalaises, au port même de Dakar selon certaines sources. L’arsenal, explique-t-on, est une commande discrète des autorités maliennes qui ont voulu déjouer les attentions et directives de la communauté internationale sur leurs options militaires dans le règlement de la crise septentrionale. Il se susurre d’ailleurs que les mêmes partenaires internationaux du Mali sont à l’origine du coulage, en réplique notamment à l’indiscipline martiale des hautes autorités, à leur témérité à se procurer subtilement de l’arsenal militaire en étant sous tutelle. Le hic est que le voisin sénégalais se serait rendu complice de la manœuvre des grandes puissances, quitte à en faire les frais auprès de l’entreprise malienne à laquelle la commande a été discrètement confiée.
La Rédaction

 

Le Témoin

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