En Libye, le sort des migrants retenus en détention préoccupe Médecins sans frontières (MSF). D’après l’organisation internationale, il s’agit d’environ 800 personnes détenues dans des conditions critiques, à Zouara, une ville située à une centaine de kilomètres de la capitale Tripoli.
Ce centre de Zouara est géré par le gouvernement de Tripoli, reconnu par la communauté internationale et reçoit des migrants interceptés en mer alors qu’ils tentent de gagner l’Italie. Nombre d’entre eux sont retenus, depuis plus de cinq mois rapporte MSF.
Joint par RFI, Ellen Van der Velden, porte-parle de MSF, aux Pays Bas, détaille les conditions de détention ainsi que les maladies dont ils souffrent.
« Dans certains camps, l’espace est un vrai problème. Nous avons vu des migrants qui disposaient à peine d’un demi-mètre carré pour s’assoir et étaient obligés de dormir les uns sur les l’autres. Il n’y avait pas assez de toilettes et pas assez d’eau pour avoir un minimum d’hygiène. L’eau et la nourriture qui étaient distribuées, l’étaient souvent en très petite quantité », précise-t-elle.
« Nous essayons d’apporter des soins médicaux à ces gens mais nous avons constaté que bien souvent, ils sont atteints de maladies très basiques, comme par exemple des infections de peaux, comme la gale, ainsi que de maladies liées à leurs conditions de détention. Pour l’instant, nous n’avons pas eu d’épidémie mais il y a énormément de problèmes respiratoires et d’infections que des jeunes de cet âge ne devraient pas avoir », ajoute Ellen Van der Velden.
MSF appelle à nouveau à la fin de la détention arbitraire des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants en Libye.