Le Nigeria a abaissé jeudi l’âge minimum pour être candidat à un mandat politique, afin de refléter l’évolution démographique de la nation la plus peuplée d’Afrique avant les élections générales prévues en 2019.
La loi prévoit l’abaissement de 40 à 35 ans de l’âge minimal requis pour être candidat à l’élection présidentielle, et de 35 à 30 ans pour briguer un mandat sénatorial ou de gouverneur.
Les membres de l’Assemblée nationale et des Assemblées des Etats devront avoir au minimum 25 ans.
Le président Muhammadu Buhari a approuvé le projet de loi “Pas trop jeune pour être candidat”, adopté l’an dernier par les deux chambres du parlement.
M. Buhari, 75 ans, a signé le texte en présence de jeunes venus des 36 Etats du Nigeria et du Territoire de la capitale fédérale Abuja.
Il a affirmé que la loi aiderait les jeunes à s’imposer en politique, comme ils l’ont fait dans les affaires, le sport, les arts et le divertissement.
“Vous êtes sans aucun doute la ressource la plus importante du Nigeria – pas le pétrole, pas l’agriculture, pas les minéraux solides – mais vous et nous tous”, a-t-il déclaré.
“Votre énergie, votre intelligence et votre talent sont ce qui va conduire et développer le Nigeria, longtemps après que nous serons tous partis.”
La loi vise a encourager la participation des jeunes à la vie politique, dominée depuis des décennies par une élite vieillissante, dans un pays où plus de la moitié des quelque 180 millions d’habitants a moins de 30 ans.
Cela ouvre la voie à des candidats plus jeunes aux élections générales prévues en février 2019, lors desquelles Buhari espère être réélu pour un deuxième mandat de quatre ans à la tête du pays.
Samson Itodo, coordinateur du groupe de pression “Pas trop jeune pour concourir”, a estimé que le Nigeria faisait un “pas audacieux” avec cette loi.
“La mise en ½uvre de cette loi signifie simplement que l’espace politique, dans une certaine mesure, a été ouvert à la participation des jeunes”, a-t-il déclaré à l’AFP.
“Nous portons un grand intérêt à l’intégration des jeunes dans la gouvernance politique afin d’améliorer la qualité de la démocratie et du développement au Nigeria”.
Slate Afrique