C’est le message d’entente que le ministre de la santé et de l’hygiène publique, le professeur Samba Sow a lancé au personnel de la pharmacie populaire du Mali lors de la visite de l’entrepôt à Kanadjiguila le jeudi 25 octobre 2018.
Une poignée d’individus en complicité avec le syndicat de la pharmacie populaire du Mali ne cessait d’exiger la tenue du conseil d’administration, du bilan de la PPM à travers un sit-in. Un événement relayé par certains media et qui n’a pas échappé à la remarque du ministre de tutelle.
L’occasion était bonne pour le ministre de trouver un terrain d’entente en faisant montrer qu’il est phase avec Dr Moussa Sanogo, PDG de la PPM. C’est ainsi qu’il a salué l’ensemble du personnel de la PPM, des directeurs centraux, et des services rattachés au ministère de la santé et de l’hygiène publique qui étaient tous venus soutenir le PDG de la PPM. Il a beaucoup apprécié l’accueil très chaleureux que le personnel de la PPM lui a offert et à sa délégation. Face à la brouille qui pollue l’atmosphère à la PPM, le ministre a été on ne peut plus clair : « je demande à l’ensemble du personnel de la PPM, de se donner la main, de travailler la main dans la main dans une très bonne convivialité avec leur Directeur, c’est vraiment ça, le plus important ».
Avant, le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Pr Samba Sow a tenu à féliciter l’état d’avancement des travaux qui est à 90%. Selon le ministre Samba Sow, cette action de la PPM, va en droite ligne avec les objectifs visés par la plus haute autorité de l’Etat qui nécessite une révision du système sanitaire, de manière à ce qu’il puisse répondre encore mieux aux attentes et aux besoins de nos braves populations, où qu’elles se trouvent. Il a ajouté que l’arme ultime du gouvernement pour apporter des médicaments de qualités et à suffisance aux populations, c’est de disposer d’une telle infrastructure. Il promet l’opérationnalité de cet édifice à partir du 31 décembre prochain.
Toute chose, selon lui, permettra au gouvernement d’arrêter de payer des locations à des coûts faramineux. Il a affirmé que l’édifice sera utilisé pour toutes les structures sanitaires publiques et privés pour permettre une bonne coordination entre eux. « C’est vraiment indispensable d’avoir ces genres d’infrastructures… si on veut sauver la vie des maliens », a-t-il soutenu.
Quand à Dr Moussa Sanogo, la PPM est l’outil privilégié de l’Etat pour assurer la disponibilité physique et accessible des médicaments sur toute l’étendue du territoire… « Ces entrepôts nous aidera à assurer une bonne conservation et un bon stockage des médicaments, assurer leur disponibilité permanente sur toute l’étendue du térritoire et faire en sorte que nous ayons des médicaments de qualités et accessibles financièrement à tous les fils du pays. C’est l’objet de la construction des entrepôts », explique-t-il.
Selon Dr Sanogo, ces entrepôts répondront à toutes les normes, telles que : la technique d’entreposage, de conservation des températures, de surveillance, d’alerte, des vols et autres.
La PPM verse annuellement à peu près 250.000.000 millions de nos francs pour l’emmagasinage des médicaments ; des magasins qui ne respectent même pas les normes requises pour la conservation et le stockage des médicaments. « Ces entrepôts qui sont sur Bamako, Kayes, Koulikoro, et Mopti nous aideront de faire une économie d’échelles sur les frais d’emmagasinage mais nous permettront aussi d’assurer une bonne qualité de produit ».
Toujours selon lui, le coût initial de cet édifice s’élève à 4 milliards et demi financés comme suit : un milliard financé par l’USAID, un milliard par le Fonds mondial, un milliard par les Pays Bas, et un milliard et demi par la PPM.
En outre, il y a eu des ressources additionnelles pour créer un bloc technique au niveau de ces entrepôts qui permettront au personnel de veiller sur la qualité et l’état de conservation des produits à travers une plateforme informatisée. Rappelons que le nouveau bâtiment mesure 1800m² sur une superficie de 5000m².
Ousmane Fofana (Stagiaire)