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Le Mali toujours sous l’effet des sanctions malgré le sursis décidé par la Cour de justice de l’UEMOA : Bamako asphyxié, feint une réclamation de justice

S’agonisant sous l’asphyxie à lui imposée par le non respect de la levée des sanctions décidée le 24 mars dernier par la Cour de Justice de l’UEMOA, Bamako a fini par lancer un cri de naufragé. Cette face de naufragé, les autorités essayent de se la voiler avec un camouflet selon lequel il s’agit plutôt d’une réclamation de justice.

Dans un communiqué en date du 06 avril 2022, le gouvernement dit constater « avec regret, qu’en dépit de la double notification qui lui a été faite, par le Mali et par la Cour, la Commission et la Conférence n’ont pas daigné exécuter cette ordonnance qui est d’application immédiate». Les décideurs de notre pays faisaient ainsi allusion à l’ Ordonnance N°06/2022/CJ du 24 mars 2022, ordonnance par laquelle la Cour de justice de l’UEMOA avait ordonné le sursis à exécution des sanctions prononcées par la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation contre le Mali. Force est alors de constater que cette ordonnance a constitué aux yeux de Bamako, un éclairci à un horizon assombri depuis le 09 janvier (date de la prise des sanctions) et que l’on feignait de supporter malgré sa noirceur.

Dans la foulée de la décision sortie le 24 mars par la Cour de Justice de l’UEMOA, un ouf de soulagement était palpable aussi bien chez les autorités qu’au niveau des populations. Tous se voyaient enfin au bout du tunnel mais c’est sans compter sur le jusqu’auboutisme de la communauté UEMOA-CEDEAO résolument décidée à faire boire au Mali le calice jusqu’à la lie. En persistant dans l’application des sanctions, les pays de la sous région ouest africaine, ont fini par dégonfler la cage thoracique du Mali. D’où son changement de vocabulaire. Celui de la résistance adoptée aux premières heures de ce bras de fer, semble aujourd’hui tronqué par une simulacre dénonciation de tricherie.

« Ces sanctions violent allègrement les règles communautaires notamment les dispositions garantissant l’indépendance de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) », déplore le gouvernement.

« À partir du moment où la décision de l’UEMOA est remise en cause, la CEDEAO devrait suspendre l’exécution des sanctions prononcées », fait observer le gouvernement, avant de dénoncer une « attitude qui constitue un flagrant déni de justice et tranche avec les exigences de l’État de droit, lesquelles imposent le respect des décisions de justice ».

Pourvu que ces lamentations portent des fruits, étant donné que le gouvernement a reconnu « l’impact humain et social considérable des sanctions sur les populations du Mali mais également sur celles des pays de la sous-région.

ANDROUICHA

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