Datant de l’époque coloniale, la route Sévaré – Gao, partie intégrante de la Transsaharienne Alger – Lagos, a subi son dernier grand entretien au début des années 2000. Depuis lors, cet axe essentiel pour le désenclavement du grand nord du Mali, a subi l’usure de l’âge.
Les travaux sur la route Sévaré – Gao, une liaison stratégique de l’infrastructure routière du Mali, devraient bientôt démarrer. Le gouvernement réuni en Conseil des ministres, mercredi 24 février, a adopté des projets de textes relatifs à la ratification de l’accord de prêt de 22,2 milliards FCFA (41,4 millions USD) signé à Khartoum et à Bamako, le 31 décembre 2020, entre la République du Mali et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), en vue du financement du Projet de réhabilitation de la route Sévaré – Gao, lot n°1 : Sévaré – Boré, 111 km.
La réhabilitation de cette section de la route nationale n°6 « s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale des transports, des infrastructures de transport et du désenclavement et contribuera au développement des activités économiques, des échanges commerciaux entre les régions du Mali et au renforcement de la sécurité routière sur l’axe Sévaré – Gao », indique le gouvernement.
La route Sévaré – Gao est le prolongement de la route Bamako – Ségou – Mopti vers le nord-est du pays. Elle sert à relier les régions de Gao et Kidal et une partie de la région de Tombouctou avec le reste du territoire malien. Sa réhabilitation permettra en même temps de désenclaver des centres importants comme Doro, Gossi, Hombori, Boni et Douentza.
Dans le cadre de la liaison du Mali avec les pays voisins, la route Sévaré – Gao fait partie du projet international de route transsaharienne reliant le pays, l’Algérie, le Niger, le Nigeria et le Bénin. Ce qui constituera une voie d’accès supplémentaire vers la mer et améliorera le ravitaillement du pays ainsi que l’exploitation de ses produits.
Romuald Ngueyap
Source : Agence ecofin