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Le Général démissionnaire Moussa Sinko Coulibaly à propos d’Amadou Haya Sanogo : «Notre amitié ne date pas de 2012. Et elle est toujours au beau fixe»

Invité d’une émission-débat sur la radio Kayira la semaine dernière, le général démissionnaire Moussa Sinko s’est prononcé sur ses relations avec le Général Amadou Haya Sanogo en détention depuis presque 7ans sans jugement.

 

L’invité a, en substance, affirmé ceci : «Amadou Haya est un ami d’enfance, même si beaucoup de gens ne nous ont aperçu pour la première fois que lors des évènements de 2012. Bien vrai que certains pensent que ce sont ces mouvements qui nous ont rapprochés. Ceci a été une parenthèse de notre amitié qui était au beau fixe bien avant 2012. Aujourd’hui c’est la même chose et demain encore, s’il plait à Dieu, il en sera de même. Entre-nous c’est l’amitié et ce que tout cela peut impliquer», a indiqué Moussa Sinko Coulibaly.

Répondant à la question de savoir s’il est en contact avec le collectif des femmes de ses ex-compagnons, il dira que leur combat vise le même objectif : La bonne gouvernance dans ce pays.

«Ce qui suggère également le jugement dans le délai raisonnable de ses camarades pour prévaloir la présomption d’innocence. Que ce soit le Général Amadou Haya et ses compagnes ou même d’autres citoyens, cette pratique consistant à les maintenir en prison en dehors du délai raisonnable est à dénoncer. Tout citoyen poursuivi doit être jugé afin que cette détention ne porte pas préjudice en cas de non-lieu ou d’acquittement».

Par ailleurs, s’agissant de son tweet considéré comme une incitation à une insurrection ou un putsch par certains, il affirme qu’après avoir passé près de 7h de temps d’audition, il a tenu une mini-conférence de presse à sa sortie. A ses dires à l’issue de cette conférence de presse : «le procureur de la CV aurait envoyé un document pour dire que le message que j’ai posté sur tweeter et que quelqu’un, (j’ignore qui) a compris que ce message était une incitation à une révolution, à un soulèvement, à une insurrection, à un coup d’Etat. Tout cela sous-entend que j’aurais un régiment de char, des avions, des navires de guerre pour essayer de déstabiliser la nation malienne. Que j’aurais des fonds à disposition et que le peuple malien n’attend qu’un seul mot du Général Moussa Sinko pour essayer de déferler sur les institutions de la République. C’est ce qu’on m’a reproché. J’ai dit Ok C’est bien ! Le message que j’ai posté, je l’ai posté en français et permettez-moi de douter et vraiment de douter sincèrement du niveau de la personne qui dit que ce que j’ai posté est une incitation à un coup d’Etat, à une révolte … ».

Il poursuit : «quand j’ai décidé de quitter l’armée et de m’engager dans la vie politique, mes opinions et points de vue ont tout le temps été clairs. J’ai tout le temps dénoncé la gouvernance dans ce pays, la corruption l’absence de services sociaux de base, la mauvaise éducation, l’insécurité. Le peuple malien est béni. Ce qui nous arrive actuellement arrive par la faute de certaines personnes, quelqu’un est responsable et doit répondre de cela. Ce que j’ai dit est tout simplement le reflet de l’opinion, d’une partie de la population malienne ».

En tout cas ses propos du général démissionnaire Moussa Sinko Coulibaly, ancien Chef de Cabinet du Général Amadou Haya Sanogo, ex-ministre de l’administration territoriale et ex-Directeur général de l’école de maintien de la paix «Me Alioune Blondin Bèye» suscitent l’insomnie autour d’IBK. D’où son interpellation.

TC

La Sentinelle

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