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L’anacarde: A quand la valorisation de ce produit, moteur de développement durable ?

Parmi les produits tropicaux qui portent des fruits économiques, l’anacarde serait par excellence dans les tops 5 du classement. Bon, sain et responsable, cependant, sa culture et sa transformation représentent des opportunités d’ouverture au développement durable au Mali. Mais quand est-on pour sa valorisation au niveau local ?

Acteur mondial dans la production de l’anacarde, le Mali, en dix ans, est passé de 15.000 tonnes à 140.000 tonnes. Moteur de développement des zones rurales au Mali, l’impact économique et social de son exploitation et de sa transformation est énorme mais demeure oublié ou Mali par rapport à d’autres pays de la sous région. Une politique amplifiée par des investissements à long terme n’est pas adoptée par le Gouvernement. Avec 95%  de production exporté. Cependant, c’est un taux de 5% seulement qui est destiné à la transformation locale, une transformation de miette démontre à suffisance que le produit a fort besoin d’une politique volontariste. Déjà, sa production a un impact économique immense. Véritable moyen de booster des revenus au profit des populations du monde rural, sa transformation locale doit être encouragée, mieux valorisée pour éviter la malédiction des matières premières. Sa culture a besoin d’un modèle d’agriculture plus qualitatif et quantitatif afin d’éviter la crise qui l’ébranle toujours. Vu la qualité d’anacarde du Mali par rapport à ceux d’autres pays producteurs, alors des efforts de marketing doivent être consentis à son égard comme l’ont fait le Burkina Faso et la Guinée Bissau à l’image du succès des jus. Ce, avec des niveaux de prix intéressant, aussi comme la Côte-d’Ivoire qui, d’ici à cinq ans, veut atteindre les 50%. Si le souhait des consommateurs occidentaux est de donner du sens à leur alimentation alors il est du ressort des hautes autorités en la matière de donner du sens à la filière anacarde du pays qui vient d’être approuvé par le Conseil Supérieur de l’Agriculture. Ce secteur doit servir d’une sortie de crise ayant secoué le produit depuis l’avènement du coup d’Etat de 1968 contre le Régime de Modibo Kéïta. Véritable contributeur à la lutte contre la pauvreté, au développement durable, par sa plantation, l’anacarde stoppe l’avancée du désert, contribue à la réduction de l’émigration. Ce, par la mise en exploitation de sa chaine de valeurs. Cette approbation doit être une opportunité, un maillon essentiel aux objectifs spécifiques visés par les interprofessionnels de l’anacarde qui sont les opportunités économiques et d’emploi rural dans la filière et les revenus des populations seront augmentés, la sécurité alimentaire et nutritionnelle est améliorée, la gouvernance de la filière est renforcée auxquels correspondent beaucoup de résultats.

Moctar  N’Diaye 

Source: LE COMBAT

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