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L’aide internationale et la situation de crise au Mali Le CERN suscite des regards croisés sur les conditions de son acquisition

Et si on disait toute la vérité sur l’aide internationale ? Voici la réflexion autour de laquelle se sont réunis d’éminents experts lors d’un colloque de deux jours organisé par le Centre d’étude et de réflexion au Mali (CERN). Il s’agissait à travers cette rencontre de croiser les regards de l’Etat, des Partenaires techniques et financiers et de la Société civile sur la question de l’aide humanitaire.

 

Une cinquantaine de participants issus des différentes composantes de l’administration et des Collectivités, des Partenaires techniques et financiers et de la Société civile ont pris part à cette grande rencontre. Son objectif, selon le président du CERN, Moussa Mara, est d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur les tenants et les aboutissants de l’aide internationale au Mali et de proposer des pistes d’amélioration pour une meilleure utilisation, une meilleure adéquation entre les besoins  prioritaires du pays et l’aide.

Ainsi, ce colloque vise à renforcer le concept gagnant-gagnant de l’aide internationale et des prêts consentis. De ce fait, cet espace servira à édifier l’ambition de tous les participants sur l’aide dans sa globalité et la question de l’endettement.

Cette rencontre vise à éclairer davantage l’opinion nationale et, dans une certaine mesure, internationale sur l’état des lieux des engagements et appuis reçus par le Mali au titre des différentes catégories d’aides ; de mieux cerner les processus d’évaluation et les effets de l’aide et, enfin, de rendre compréhensibles et transparentes les contraintes, limites et préoccupations de l’Etat et des donateurs sur l’aide internationale.

En effet, comme de nombreux pays sont dépendants de l’aide internationale (subventions ou prêts) pour boucler leur budget chaque année, de nombreux grands projets sont considérés comme ne pouvant être réalisés sans ces appuis.

Ainsi, depuis la crise de 2012 qui a frappé le Mali, cette situation s’est accentuée, particulièrement dans certains domaines souverains que sont la Défense, la Sécurité, la Diplomatie. Une période marquée par le poids croissant de l’aide humanitaire.

C’est pourquoi, la rencontre s’est focalisée sur cinq questions majeures qui se déclinent ainsi : quelles sont les différentes catégories de l’aide internationale consentie au Mali (subventions, prêts, aide humanitaire) et leurs modalités de gestion (aide budgétaire, aide projets….) ? ; Quel bilan des promesses et annonces (conférence de Bruxelles de mai 2013 et conférence de l’OCDE  d’octobre 2015) ? Quels sont les mécanismes permettant la conformité de l’aide avec les priorités et politiques maliennes ? Comment apprécier en particulier l’impact des prêts et du service de la dette sur les équilibres financiers du pays ? Quelles sont les modalités permettant d’évaluer l’impact de  l’aide ? Quelles sont, aujourd’hui, les principales préoccupations de l’Etat et des donateurs sur l’aide internationale au Mali ?                                 Au nom du PNUD, Alassane Bah explique que la question de l’aide publique est éminemment importante tant pour les pays bénéficiaires que pour les bailleurs. Ainsi, il espère qu’au sortir de cet atelier, des recommandations pertinentes  permettront d’aller de l’avant.

Pour le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Population, Adama Tiémoko Diarra, l’aide demeure, aujourd’hui, un élément essentiel de financement des infrastructures du pays, de ses secteurs sociaux, dont, évidemment, l’Education, la Santé, l’Accès à l’eau potable. »Il n’en demeure pas moins que les efforts doivent être poursuivis pour améliorer la mobilisation des ressources internes, notamment fiscales« , a-t-il dit.

L’occasion pour lui de préciser que face aux critiques sur les modalités de l’aide internationale et sur sa relative inefficacité, la communauté internationale s’est dotée, au début de ce siècle, d’un outil destiné à remédier aux insuffisances et difficultés dans la mobilisation et la gestion de l’aide.

Ces règles devront permettre aux pays bénéficiaires de mieux orienter et contrôler l’aide et de s’en approprier  les mécanismes.

Ainsi, au CERN, le ministre s’est réjoui du  fait de porter sur le phénomène de l’aide un regard critique à partir de données objectives. Ce qui est la justification même de ce colloque qui, sans omettre sa dimension politique, doit permettre de mieux en apprécier la nature et les modalités et lever certains malentendus.

F.Mah Thiam Koné

Source: l’Indépendant

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