Contrairement aux déclarations des autorités publiques relatives à une réduction aux mois d’avril, mai et juin, le kg de viande est cédé à 2200FCFA dans plusieurs marchés de Bamako. Constat fait par notre équipe de reportage qui a effectué un saut dans certains marchés de la capitale.
Dans le cadre d’une opération visant à soulager les consommateurs, le département du Commerce et de la Concurrence s’était engagé à prendre en charge les frais d’abattage des animaux fixés à 5000 FCFA. En retour, les bouchers devaient céder le kilo à 2000 FCFA. Toutefois, l’adhésion des bouchers aux clauses du cahier de charge n’était pas contraignante. Chaque boucher était libre d’y adhérer ou non.
L’opération réduction de prix de la viande bovine a été officiellement lancée le 20 mars 2019. Pour trois mois, à savoir avril, mai et juin. Coût: environ 600 millions de FCFA ! Plus d’un mois après l’entrée en vigueur de cette mesure le prix de la précieuse dentée, surtout en ce mois béni de Ramadan, reste inchangé dans plusieurs points de vente. C’est le constat fait par notre équipe qui a fait le tour de certains marchés de Bamako.
Du pareil au même…
Pour Diakaridia Traoré, Boucher à Sirakoro, « depuis le Ramadan de l’année 2018, le prix de la viande a été fixé à 2200FCFA le kilo pour la viande avec os et la chair à 2500FCFA. Et depuis, rien n’a changé. Dans le marché de Sirakoro, les bouchers sont toujours dans cette logique».
Ses propos sont confirmés par Mariam Kané, ménagère dans le même quartier, Sirakoro. «Nous achetons la viande avec os à 2200FCFA le kilo et de la viande sans os à 2500FCFA. Nous sommes frustrées car, nous trouvons que c’est un peu trop», se plaint-elle.
Kadia Doumbia et Fanta Traoré, qui effectuent leurs achats au marché des 1008 logements d’ATTbougou ne disent pas autre chose.
Les questions qui taraudent les esprits des consommateurs sont les suivantes : qu’est ce qui s’est donc passé ? A quoi a servi la subvention ? Les 600 millions de l’Etat pour réduire le prix du kilo de la viande ont-ils suffi? La mauvaise foi de certains bouchers qui veulent surtout se remplir les poches en cette période de grande consommation ?
Drissa Togola & Aminata Koné, stagiaire
Le Challenger