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La CENOZO sur l’affaire Moussa Aksar : « La justice nigérienne doit garantir la liberté d’informer »

Dans un communiqué rendu publique le 5 mai 2021, la cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’ouest (CENOZO) plaide pour la liberté d’informer face au cas du journaliste Moussa Aksar, incarcéré pour diffamation.

Selon le communiqué de la CENOZO, la justice nigérienne va donner son verdict dans le procès du journaliste d’investigation Moussa Aksar accusé de diffamation dans son enquête sur les malversations financières au Ministère de la nationale du Niger.

La CENOZO rappelle que conformément à l’article 31 de la constitution de la République du Niger qui stipule que « toute personne a le droit d’être informée » ainsi que l’article 19 du pacte international relatif aux droits civils et politiques, librement ratifié par la République du Niger, la justice nigérienne doit prononcer un verdict en faveur de la liberté d’informer.

Par cette même occasion, la CENOZO explique que  l’enquête de Moussa Aksar est basée sur des rapports d’activités suspects de l’Unité de renseignement du trésor américain et Réseau de lutte contre la criminalité financière, connu sous le nom de « FinCEN Files ». Cette enquête est pilotée par le consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) qui, d’ailleurs, est nommée au prix Nobel de la paix à travers cette enquête. Le journaliste Moussa Aksar est membre de ce consortium.

Le communiqué de la CENOZO relate que Moussa Aksar est un journaliste d’expérience dont la probité et l’éthique sont connues au plan mondial. Il est fondateur du journal « L’EVENEMENT », il est aussi président en exercice de la CENOZO et membre de plusieurs organisations internationales de journalistes d’investigations. Son travail de journaliste d’investigation lui a déjà valu des poursuites judiciaires et des détentions arbitraires au Niger.

Tel est le cas pour son article intitulé « FinCEN-Files-malversation au ministère-nigérien de la Défense : 71,8 millions de francs CFA capté par des seigneurs du faux » dans lequel il a montré comment de hauts responsables de l’armée et proches du pouvoir sont impliqués dans le détournement de fonds destinés à l’acquisition de matériels  militaires.

Face à cette situation compliquée, la CENOZO interpelle les autorités nigériennes à prendre des mesures nécessaires pour protéger  le journaliste Moussa Aksar qui avait fait l’objet de menace de mort au moment où il menait son enquête et dont la plainte devant la justice est restée sans suite.

Tioumbè Adeline Tolofoudié, Stagiaire

Source: Journal le Pays- Mali

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