L’on est désormais en droit de parler du commencement de la fin de la suprématie des Ifoghas sur les autres composantes des régions de l’Adrar au Mali.
La récente perte de ses positions à In Tachdaït, Tin Fadimata et In Halil dans la région de Kidal ne constituent en somme que le prélude à la fin d’une époque : celle de la suprématie sans partage des Ifoghas, un groupe communautaire qui règne depuis des lustres sur la majorité. Et il ne s’agit pas seulement des Ihmgads de la tribu de Gamou.
Rappelons que déjà au mois d’Avril, la tribu doussahak à Ménaka avait annoncé la création d’un nouveau mouvement sous la houlette de Moussa Ag Acharatoumane. Ce dernier est l’un des membres fondateur du MNLA et très proche du secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Acherif.
Il (Moussa Ag Acharatoumane accusait alors Bilal Ag Cherif d’avoir dénaturé la lutte pour l’Azawad, procédé à des exactions et surtout déplorait la sur-présentation des Ifoghas au sein du mouvement au détriment des autres composantes.
Et suite à une réunion organisée à Tin-Fadimata (Menaka) au mois d’Août dernier avec plusieurs figures de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), le divorce fut consommé et naquit le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) lequel a rejoint le GATIA avec armes et bagages.
Les deux mouvements, (GATIA et MSA) largement majoritaires sont désormais opposés au MNLA et affidés. Aussi, ils optent pour la République du Mali. C’est, en tout cas, la position affichée du Général Gamou lequel, a réaffirmé, à l’occasion du 22 septembre : « je suis un Malien et le Mali ne sera pas divisé ». Des propos à l’attention des séparatistes et Ifoghas de Kidal.
B.S. Diarra