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Karim absent à l’enterrement d’IBK : Une leçon pour les futurs princes du Mali

Les futurs fils de président de la République du Mali se serviront de l’absence de Karim Kéita à l’inhumation de son père, Ibrahim Boubacar Kéita. Ce dernier fut absent à cause du mandat d’arrêt international décerné contre lui par l’Interpol dans l’affaire de la disparition forcée du journaliste, Birama Touré, du journal ‘’Le Sphinx’’. Ce cas sera, pour les rejetons des futurs présidents, un bréviaire, s’ils ont la bénédiction de Dieu et de leurs parents.

Très bien imprégnés d’avance de ce qui arrive à Karim Kéita, les enfants des présidents qui auront en charge la gestion du Mali dans les jours à venir doivent savoir se comporter bien. C’est un secret de polichinelle pour tous que Karim est arrivé à l’Assemblée nationale du Mali dans la chaleur de son père à l’issue des joutes électorales de 2013.

 Karim a été même le président de la Commission de défense de l’Assemblée nationale du Mali. Durant le temps que son père a fait au pouvoir, Karim n’aura pas pu se construire un avenir politique. Il a été cité dans la mort de Birama Touré. Ce qui a fait qu’à la chute de son père, victime du coup d’Etat en août 2020, il a dû son salut à la vitesse de ses pieds.

Des sources indiquent qu’il aurait trouvé refuge en Côte d’Ivoire, précisément dans la famille de feu Hamed Bagayoko, l’ancien Premier ministre d’Alassane Dramane Ouattara, alias ADO, pour les camarades du Rhdp.

A cause de son comportement, Katio pour les intimes, sous le poids du mandat d’arrêt international, a suivi l’enterrement de son père ce vendredi 16 janvier 2021, à la télé. Il doit à l’Ortm des remerciements cordiaux. Donc il a été compté parmi les personnalités ayant brillé par leur absence pour les derniers hommages à IBK. Ils ont commencé sur la place d’armes du Génie militaire pour se solder dans le modeste caveau familial.

C’est un regret que ce prince du Mali, de 2013 à 2020, ne pourra en aucune manière rattraper. Lorsqu’on est dans les avantages du pouvoir, il faut bien faire. Les hommes passent, le pays reste. Victor Hugo, poète français du 19ème siècle a raison de dire : « Rien ne termine ici-bas ni n’achève ». Et le philosophe Didérot n’a pas caché « qu’aucun homme n’a reçu de la nature le droit de conduire aux autres. La liberté est un présent du Ciel ».

Karim Kéita, tout le contraire d’autres princes africains

Il fut et il y est jusqu’à présent des fils de présidents qui savourent l’héritage de leurs pères. Hamed Bagayoko qui a accordé l’hospitalité à Karim s’est construit une belle renommée politique en Côte d’Ivoire. Il s’en est allé dignement Premier ministre sans la moindre accusation de qui que ce soit. Aussi, les enfants d’anciens présidents démocratiquement élus au Mali n’ont aucun problème après l’exercice du pouvoir par leurs pères.

Où étaient donc les progénitures d’Alpha Oumar Konaré, d’Amadou Toumani Touré, de Dioncounda Traoré lorsqu’ils étaient au pouvoir ? Bien présents, mais à l’écart du pouvoir. Le président IBK avait voulu Karim distant de sa gouvernance. Mais poussant sa témérité jusqu’à l’extrême, Katio a su s’arc-bouter sur d’autres personnes auxquelles IBK se garde de tout refus. Finalement, la suite est connue de tous.

Dans le monde des princes en Afrique, Karim a fait exception. Au classement, il sera relégué au dernier rang. Certains ont succédé à leurs pères. Il s’agit d’Ali Bongo Ondimba, fils d’Oumar Bongo,  Faure au Togo a succédé au général Gnasingbé Eyadémé mort en 2005. En République démocratique du Congo, Joseph Kabila a été propulsé au sommet de l’Etat après son père Laurent Désiré Kabila. Mahamat Déby Itno dirige le Tchad suite à la mort du Maréchal Idriss Déby. Le fils d’Abdoulaye Wade, Karim défile comme il veut sans peur car il n’a plus la justice de son pays à ses trousses.

Cet adieu à distance de Karim à son père, qui aurait préféré une oraison funèbre ou une pierre tombale, doit servir de leçon aux enfants des présidents qui auront la chance de diriger le Mali après la transition politique. Le philosophe italien, Nicolas Machiavel parle de l’importance de la sagesse du prince: «Le prince s’il est sage doit se conduire en tout temps et en toutes manières de sorte que ses sujets aient besoin de lui. Ils seront ainsi mieux disposés à le servir avec zèle et fidélité ». Donc tout comportement du prince du jour, contraire à la sagesse, pousse le peuple à le huer et le chasser hors du pays.

Bazoumana KANE

Source: L’Alerte

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