Les groupes d’âge de la ville de Kangaba, communément appelés « karis », naguère utilisés pour défendre l’intégrité de la contrée contre les envahisseurs, viennent de prouver qu’ils sont encore utiles à la sécurité des populations et de leurs biens.
En effet, leur intervention a été salutaire pour sauver les évaluations contre le mouvement de grève des élèves du lycée public. Ceux-ci avaient décidé de boycotter les évaluations qui ont débuté le lundi 16 mars dans tous les lycées de l’Académie de Kati malgré le mot d’ordre de boycott des évaluations lancé par le Collectif des syndicats de l’enseignement secondaire (COSES).
Tout a commencé par une marche de protestation organisée par les élèves la veille des compositions. Sur leur parcours, ils scandaient des slogans du genre « pas de composition sans les notes du premier trimestre ». De surcroit, les principaux meneurs ont menacé leurs camarades qui tenteraient de se rendre à l’école pour composer.
Face à cette situation, les responsables politiques et coutumiers ont d’abord vérifié le caractère du mouvement : national ou régional ? Ayant compris qu’il s’agissait d’une initiative locale, les groupes d’âge ont reçu l’ordre de veiller à la sécurité, avec bien sûr l’appui des forces de l’ordre, des élèves désireux de se rendre à l’école.
Lundi matin à 6 heures, quelques perturbateurs ont bien tenté d’empêcher le proviseur et son économe de pénétrer dans la cour du lycée en brûlant des pneus autour de l’établissement.
Pour empêcher ces fauteurs de trouble d’empêcher les évaluations, la puissante brigade de vigilance, les « karis », est entrée en action. Sous l’œil vigilant des forces de l’ordre, elle a réussi à repousser les manifestants et à arrêter un à un les meneurs. Les trublions interpellés, ont été mis à la disposition des forces de l’ordre.
Vers 9h30, les épreuves ont commencé et toutes les tentatives de troubler le bon déroulement des évaluations ont été annihilées par les « karis » qui ont montré par cette action qu’ils sont et demeurent utiles à leurs localités. Les épreuves se sont poursuivies les jours suivants sans problème grâce à leur présence dissuasive et à celle des forces de l’ordre.
Le préfet du cercle, Komba Samaké, et le président du conseil de cercle ont félicité les « karis » pour cette action salutaire accomplie dans le respect strict des consignes données par leur hiérarchie.
S. DOUMBIA
AMAP-Kangaba
source : L Essor