La commune rurale de Sanankoroba dans la région de Koulikoro a abrité la 23e édition de la journée mondiale de la femme rurale la 6e édition de la journée mondiale de l’alimentation. Cette cérémonie couplée était présidée par la ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Dr Diakité Aïssata Kassa Traoré qui était accompagnée de ses homologues de l’élevage et de la pêche, Kané Rokiatou Maguiraga, de l’agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar l’artisanat et du tourisme Nina Wallette INTALOU, et d’autres membres du gouvernement.
« La paix et la sécurité, socle de la production et la transformation des produits locaux et gage d’une autonomisation pour les femmes rurales », tel était le thème de la journée mondiale de la femme rurale. Quant à la journée mondiale de l’alimentation le thème « agir pour l’avenir, une alimentation saine pour un monde sans faim » a été choisi pour cette 6ème édition.
La commune rurale de Sanankoroba compte 36.000 habitants pour 26 villages pour une population cosmopolites composés de bambara, malinké, peulh, dogon, comme pour corroborer avec le thème de cette 25ème édition.
Des femmes rurales sont de toutes les régions, cercles et arrondissements pour le rendez- vous rituel
Cette journée, faut-il le rappeler a pour objectif de promouvoir le statut de la femme rurale et aussi de sensibiliser à la fois les décideurs et la société de leur rôle combien crucial et pourtant méconnu dans les communautés où elles évoluent. Ce qui justifie les deux thèmes qui sont aussi révélateurs qu’interpellateurs.
Ces deux thèmes selon la directrice-résidente du programme alimentaire mondial (PAM), et représentante des partenaires techniques et financiers du Mali, Mme Sylvia CAROSSO, ne sont pas fortuits et interpellent tout le monde face à la mode alimentaire actuel. « Tout le monde est interpellé à redoubler d’efforts pour améliorer le système alimentaire face à certaines maladies comme obésité, le diabète, la carence de micro- nutriment », a-t-elle dit. Elle a ainsi indiqué que le nombre de personnes sous-alimentées est reparti à la hausse, avec plus de 820 millions, soit environ une personne sur neuf, selon le rapport de la FAO 2017 en 2017.
Elle a insisté alors que la sécurité alimentaire de nos jours n’est pas seulement une question de quantité, mais aussi de qualité. « Les pertes annelles en matière d’alimentation dans le monde est estimé à 446 millions de dollars. C’est pourquoi, des programmes sont en cours dans les pays confrontés par le problème d’une nutrition de qualité pour une meilleure gestion de cette crise » a t- elle indiqué.
Elle a par ailleurs annoncé que cette année, la journée mondiale de l’alimentation marquera le 74ème anniversaire de la fondation de la FAO, avec des événements organisés dans plus de 150 pays par les gouvernements, les autorités locales et d’autres partenaires. Atteindre l’objectif « Faim Zéro ».
En ce qui concerne les femmes rurales, Mme CAROSSO a réitéré sa reconnaissance à ses femmes qui œuvrent, selon elle, qui bravent vent et marrée et à la recherche de meilleure condition pour leur famille. Elle a par ailleurs t déploré le taux élevé de violence sur les femmes ces derniers temps.
Quant à la présidente de la Fédération des femmes rurales du Mali, Mme Niagaté Goundo KAMISSOKO, elle a nom de toutes les femmes rurales, qui a décidé de rentrer de la France pour s’installer dans un village qu’elle aménagera avec son mari dans la région de Kayes, n’est pas sous silence, la souffrance endurée par les femmes rurales. C’est pourquoi, elle a exhorté les autorités à continuer à appuyer les femmes rurales avec des équipements de travail, des terres cultivables et même les responsabiliser davantage. Occasion de remercier le gouvernement pour les efforts avec l’octroi de 15% de terres cultivables aux femmes et la loi 052 instituant le quota de 30% de femmes dans les postes électives et nominatives.
Toute chose que la ministre Dr Diakité Aïssata Kassa Traoré, soutient en ces propos que l’objectif de la journée est de donner des avantages aux femmes rurales pour que leur potentiel soit reconnu. Elle explique que la crise multiforme depuis 2012 a engendré dont les séquelles pèsent sur les femmes rurales. C’est pourquoi, la célébration des deux journées répond à une attente qu’est d’augmenter la productivité pour qu’il y soit plus d’alimentation saine, de qualité mais aussi en quantité. Occasion pour elle de rappelé les efforts du gouvernement à travers la subvention des tracteurs, des engrains, des terres cultivables en faveur des femmes rurales.
Ainsi, la remise la remise d’équipements aux groupements de femmes par les deux départements que sont la promotion de la femme et l’élevage d’une valeur de 201 millions de Fcfa. Elle a été suivie de la remise d’attestations de reconnaissance aux ministres en charge de la femme, de l’agriculture, de l’élevage et la pêches, à la représentante de PAM et d’autres acteurs œuvrant pour la promotion et l’autonomisation de la femme a été le moment phare de la cérémonie. La journée s’est terminé par la visite de stand d’exposition des produits transformés par les femmes rurales et enfin la visite guidée des champs de femmes de Sanankoroba.
PAR CHRISTELLE KONE
Source: info-matin