Le continent africain sévit aujourd’hui une situation persistance d’insecurité liée à des conflits de tous genres, politique, communautaire, religieux, économique qui entravent le développement harmonieux des populations.
Selon la présidente de MUSONET, Mme Doumbia Mama Koïté, ces conflits se font de plus en plus sur le corps des femmes, filles. Lesquelles constituent les plus grandes victimes. Mais malheureusement, elles sont à l’écart des processus de résolution des conflits, alors qu’elles subissent les plus gros des préjudices.
En adoptant la résolution 1325 et suivantes, dit-elle, du conseil de sécurité des Nations-Unies sur ‘’femme paix et sécurité’’, la communauté internationale a porté une attention particulière sur l’impact des conflits sur les femmes. Tout en accentuant le rôle qu’elles jouent en tant qu’actrices de la paix.
Dans la même dynamique, Mme Doumbia dira, que ces résolutions soulignent l’importance d’une pleine participation des femmes dans des conditions d’égalité, à la prévention et au règlement des conflits ainsi qu’à l’édification et au maintien de la paix. A l’en croire, plus de 18 ans après la mise en œuvre de la R 1325 à travers le monde et particulièrement en Afrique les résultats sont loin des espoirs.
Parlant du cas de notre pays, Mme Doumbia soutiendra que depuis 2012 le Mali traverse le conflit le plus tragique de son existence. Des groupes rebelles ont occupé les 2/3 du territoire national septentrional. Ils se sont adonnés à toutes les formes de violation des droits humains. « Les femmes et les enfants ont payé le plus lourd tribut de la situation d’insecurité sur l’ensemble du territoire et particulièrement dans les régions du nord qui ont subi, l’occupation barbare et sanguinaire des mouvements armés djihadistes et sécessionnistes » a-t-elle rappelé. Occasion pour elle de souligner que près de trois cent mille personnes dont 75% sont des femmes et des enfants ont fui dans les régions du nord et du centre vers le sud et les pays voisins, en devenant ainsi des déplacés internes et des refugiés.
Par ailleurs, elle affirmera que toutes ces exactions, crimes et autres violations des droits des femmes et des enfants pendant la crise malienne viennent confirmer qu’ils sont les victimes privilégiées des conflits armés. Cela, ajoute-elle, malgré ce constat leur implication dans le processus de recherche et de la consolidation de paix au Mali reste marginale, contrairement aux recommandations du programme « femme paix et sécurité » des Nations-Unies. Avant de préciser que notre pays a également adhéré aux résolutions 1325 ,1820 ,1888et 1889 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies relatives à l’implication et à la protection des droits des femmes en période de conflit.
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Le Sursaut-Mali