La justice sud-africaine a ouvert une nouvelle enquête concernant l’ex-président Jacob Zuma, poursuivi pour corruption présumée, dans le cadre de ses relations avec la riche famille Gupta.
Les Gupta, des hommes d’affaires sud-africains d’origine indienne, sont également accusés d’avoir tenté d’influencer des décisions politiques, y compris la nomination de ministres.
Jacob Zuma a été contraint de démissionner de la présidence de l’Afrique du Sud en février dernier, à la suite d’accusations de corruption.
L’ancien président et les Gupta nient les accusations portées contre eux.
Le juge Ray Zondo, qui a ouvert la nouvelle enquête, a lancé un appel à témoins, priant les Sud-Africains de partager avec la justice ce qu’ils savent des relations entre cette famille d’homme d’affaires et M. Zuma.
“Nous exhortons tous les Sud-Africains qui aiment ce pays à se présenter et à aider cette commission, afin que nous puissions résoudre ce problème”, a-t-il déclaré.
La commission d’enquête dirigée par Ray Zondo affirme avoir trouvé des preuves d’une éventuelle corruption au plus haut niveau de l’Etat, durant le magistère de Jacob Zuma.
En 2015, Mcebisi Jonas, vice-ministre des Finances de l’époque, se serait vu offrir 600 millions de rands (41 millions de dollars) par l’homme d’affaires Ajay Gupta, s’il acceptait le poste de ministre des Finances, selon la justice sud-africaine. M. Jonas est cité parmi les premiers témoins de l’affaire.
La commission dirigée par le juge Ray Zondo n’a pas le pouvoir de mener des poursuites, mais les preuves qu’elle recueille peuvent être utilisées contre les prévenus.
Elle pourra mettre deux ans avant de publier les résultats de son enquête.
BBC Afrique