Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Inondations à Bamako : Nuit blanche à Taliko

De 20h à 4h du matin, c’est le temps de cette tragédie d’inondation que les riverains de Taliko ont vécue. Plus d’une trentaine de ménages ont été sinistrés à cause des pluies diluviennes qui se sont abattues dans la nuit de dimanche à lundi vers 17heures à Taliko (Commune IV du District de Bamako). Des problèmes matériels mais pas de perte de vie, selon nos informations.
A 19h du soir, la pluie monte en puissance. Et c’est à partir de là que les ennuis ont commencé pour les habitants du quartier. Dès lors, l’alerte est donnée de bouches à oreilles. Les riverains ont amorcé l’évacuation des plus vieux et les enfants, ainsi que leurs objets de valeur. Vers 19h 49 minutes, précise un témoin affecté, le pont qui relie Taliko à Hèrèmakono est devenu inaccessible. Le sinistre s’installe.
« Je savais que cela allait arriver. C’est pourquoi j’ai pris mes dispositions depuis samedi. Lors de ma balade nocturne, vu que je me couche tard, j’ai eu ce pré-sentiment. L’eau du marigot était déjà à un niveau dépassé », explique-t-il. Et d’ajouter que « toutes les années, c’est comme ça, surtout vers la fin d’août à septembre, Taliko est inondé. Tous les riverains le savent et les autorités du quartier également ».
Un autre spectateur affirme que plus d’une dizaine de ménages sinistrés ont trouvé refuge chez les voisins. « Je remercie nos voisins qui nous ont accueilli dans leurs familles respectives. Et en ce qui me concerne, j’ai pu faire sortir ma famille et on a trouvé refuge chez mes voisins », fait-il remarqué, visiblement sous le choc.
Pour le professeur Diarrassouba, un habitant, les gendarmes et quelques responsables de la localité sont venus pour secourir et constater les dégâts. « Mes voisins ont été inondés mais pour le moment, que du matériel emporté sinon pas de perte de vie. Et ils sont en train d’évacuer ceux qu’ils peuvent amener », confie le résidant. Le Maire est sur le terrain. Joint au téléphone, le maire de Taliko fait savoir qu’il est bloqué à l’instant vers l’autre bout du quartier appelé « Hèrèmakono ». Selon lui, « on ne peut rien dire sur les dégâts tant que l’eau ne s’arrête pas ». Et d’ajouter : « je sais que du côté de Hèrèmakono, où je me trouve actuellement, il y a des familles qui ont été inondées. Mais à chaud, il serait difficile de les dénombrer ».
Sur les lieux, précisément le pont, on pouvait compter plus dune trentaine de voitures arrêtées à cause des routes barrées par l’eau. S’y ajoutent quelques motos taxi et plusieurs usagers. Nombreux sont parmi eux ceux qui voulaient passer par cet accès pour rejoindre l’autre côté du quartier Hèrèmakono. Sans ce pont, il faut passer vers le cimetière qui passe par Tchétchéni et « Taliko II ». Le malheur ne vient pas seul. Ce raccourci n’est également pas inaccessible. Les passagers ont du faire plus de quatre heures dans l’impasse.
C’est à 4h du matin que les usagers ont pu traverser le pont, a-t-on appris le lendemain.
Lundi 16 août, aux environs de 9 h, les dégâts sont visibles. Les barres métalliques de protection du pont de Taliko sont totalement détruites. Et les sinistrés mettaient leurs habits à même le sol. Le maire du quartier, Modibo Kane Kamissoko, était lui-même accompagné des jeunes du quartier essayant de réparer les dégâts. Tout le monde, visiblement à la tâche, fait de son mieux pour sauver ce qui peut l’être.
S. SIDIBÉ
Source: Essor
Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance