Lecture de coran après la prière du vendredi au siège du parti à Bamako-Coura, cérémonie d’hommage au CICB, les militants et responsables de l’Adema – connus ou non- qui ne sont plus de ce monde ont été au centre d’une vive attention dans la Ruche le week-end dernier. Cette initiative de la direction du parti a été saluée par plus d’un.

C’est par deux activités que la direction de l’Adema-Pasj a décidé de se souvenir des camarades disparus : la lecture de coran et une cérémonie d’hommages à travers des témoignages fait par des proches de certains de ces camarades comme Bocar Sall, Wally Conté, Siaka Bakayoko et Nock Ag Attia.

L’initiative qui a été partagée avec les parents de ces derniers a drainé du grand monde. D’abord le vendredi 26 février au siège du parti à Bamako- Coura où a eu lieu à partir de 14 heures une émouvante séance de lecture de coran. Ensuite, le lendemain samedi à partir de 10 heures, dans la salle Balla Moussa Kéita du Centre international de conférence de Bamako. Là devant un parterre d’invités, dont leurs familles, le sens du combat des regrettés a été rappelé au bon souvenir de ceux qui les ont côtoyés, et expliqué aux jeunes qui n’ont pas eu la chance de les connaître.  Des témoignages vibrants qui ont tantôt déclenché des ovations, et parfois arraché des larmes à des participants

Ainsi Wally Conté, ce Professeur de Mathématiques émérite aura été partout où on avait eu besoin de lui, même s’il n’a jamais voulu se mettre au-devant de la scène politique. Quid de Siaka Bakayoko ? « De la création de l’Adema Association à l’Adema PASJ, cet anthropologue, jusqu’à son décès, est resté fidèle à ses amitiés et à ses idéaux’’, a témoigné Mahamadou Dicko.

Selon Pr Ali Nouhoum Diallo, la franchise, l’humilité, la rigueur et la critique constructive permettant aux autres camarades de corriger leurs erreurs, constituaient les valeurs redoutables de Bocar Sall. «Nock Ag Attia  était un grand bâtisseur. C’était un chef de tribu respectueux, respecté et écouté qui réglait les problèmes à la même façon chez les sédentaires que les nomades », a souligné Assarid Ambarkawane.

Pour Mme Sy Kadiatou Sow, il est temps pour les militants de l’Adema PASJ de retourner aux valeurs fondamentales du parti. «Nous sommes en perte du signe distinctif du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice : la Solidarité. Nous avons d’autres camarades qui sont dans des situations difficiles et qui sont oubliés. Nous devons aller à leurs rencontres, car nous sommes un parti de solidarité», a-t-elle rappelé.

Quant au Président du Parti, Prof.

Tièmoko Sangaré, si le comité exécutif a initié cette cérémonie d’hommage, c’est pour retourner aux fondamentaux de l’Adema PASJ. « Désormais, le mot d’ordre est donné pour retourner aux valeurs fondatrices du Parti. Il s’agit de montrer au peuple au Mali et tous les autres militants et sympathisants qu’on n’a pas d’argent, mais on a des idées pour construire ce pays. Cela, pour que ceux qui étaient venus à l’Adema PASJ grâce à ces principes et qui, à cause des incompréhensions, ont préféré quitter, puissent réintégrer la  ruche », a-t-il conclu.

 Ousmane Ballo  

Source : Le Challenger