Le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau a inauguré, le samedi 11 septembre 2021, la nouvelle centrale hybride de Markacoungo en présence de plusieurs personnalités et invités. Le projet vise un développement économique et social à travers l’extension de l’électricité dans la zone. Il a été réalisé par l’Agence malienne pour le Développement de l’Energie domestique et de l’Electricité rurale au coût de 584 161 180 FCFA, dans le cadre d’un partenariat avec la Banque mondiale et l’Oser. Désormais la durée de fourniture d’électricité augmente à 18 heures par jour avec le prix de l’unité à 150 FCFA/KWh au lieu de 240 FCFA/ KWh en 2020.
Après juillet 2010, Markacoungo vient de voir à nouveau une nouvelle centrale hybride solaire d’une puissance de 260 Kwc et 320 KVa d’un montant de 584 161 180 F CFA dont une subvention de l’AMADER de 556 343 981 FCFA et 27 817 199 FCFA d’apport de l’opérateur.
L’installation de la centrale est faite sur un terrain gratuitement offert par la mairie. Le projet a été mis en œuvre par l’AMADER grâce à un apport important de ses partenaires, plus particulièrement la Banque mondiale et l’Association des Opérateurs du Secteur de l’Electrification rurale (OSER).
Dans son discours de bienvenue, Mamadou Traoré, maire de la commune de Zan Coulibaly, a réitéré l’engagement de la population de bien préserver la centrale et de se conformer à ses différentes règles de fonctionnement. En plus, il exhorte le gouvernement à s’aligner le prix du KWh de Markacoungo à celui de Bamako. Il a également invité les opérateurs à faire preuve d’indulgence avec la population et de faire un travail bien fait pour une meilleure collaboration.
Selon, Amadou Sidibé, président-directeur général de l’Agence malienne pour le Développement de l’Energie domestique et de l’Electrification rurale (AMADER), le rêve de l’énergie pour tous est désormais une réalité. « À la date du 31 juillet 2021, les travaux de trente-deux centrales hybrides sont terminés dans cinquante localités et un grand avancement dans les autres. Leurs cérémonies officielles d’inauguration se feront dans les jours à venir sous la présidence du ministre de tutelle dans lesquelles des événements solennels et exceptionnels associeront les partenaires techniques et financiers du secteur de l’énergie », a-t-il fait savoir. Le coût global du projet, a souligné le PDG de l’AMADER, est de 44,2 milliards de FCFA environ, dont 39,75 milliards de FCFA pour la Banque Mondiale et 4,45 milliards de FCFA pour l’Etat malien. A cela s’ajoute 5% d’investissements de la part des opérateurs privés. Mais les défis à relever demeurent encore très importants malgré une augmentation du taux d’électrification rurale de 1% en 2004 à 22% à ce jour, a reconnu Amadou Sidibé.
Pour le PDG de l’AMADER, la nouvelle centrale a permis une baisse de prix de l’unité de 240 FCFA à 150 FCFA le KWh soit une réduction de 40% et aussi une fourniture d’électricité de dix-heures heures par jour.
« Le renforcement de la centrale permettra également l’amélioration des conditions de vie des populations dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la communication ; la création d’emplois et revenus par le développement des activités économiques et sociales et la sécurisation des personnes et de leurs biens », a-t-il déclaré. Il rappelle ainsi que 6000 compteurs d’énergies ISAGO à prépaiement sont en cours d’acquisition dans des conditions favorables grâce à la bonne volonté du ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau.
Pour Bakary Sakho, président de l’OSER, cette réalisation fera quantitativement et qualitativement la pénétration énergétique à Markacoungo. « La voie du partenariat public-privé (PPP) choisie par les acteurs de l’électrification au Mali doit rester à se bâtir sans destruction ni relâche car il s’agit d’amener au plus grand nombre de nos compatriotes les services de l’énergie et à l’économie la base incontournable pour son développement », a-t-il lancé.
A en croire le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, cet événement est capital dans la stratégie de développement de l’électrification rurale entreprise depuis 2004 par le gouvernement du Mali à travers l’AMADER, en partenariat avec les opérateurs privés. Le ministre Lamine Seydou Traoré a annoncé que l’objectif final recherché par le gouvernement est d’uniformiser les tarifs d’électricité entre le milieu rural et le milieu urbain. Il a rappelé que la réussite de ce projet dépend beaucoup de l’intérêt et du soin que les populations bénéficiaires vont y apporter. « A cet effet, j’invite les clients au règlement régulier des factures de consommation pour garantir la continuité du service qui leur est offert », a lancé le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau.
Il a félicité l’AMADER pour le sens du service public. Il a salué le Groupement d’entreprises SAGEMCOM ÉNERGIE & TELECOM/SAGEMCOM MALI, le Groupement d’ingénieurs-Conseils ARTELIA/CTEXCEI et l’opérateur K&NEM Sarl, pour la réalisation du projet, avant de les inviter à prendre en compte les revendications du maire le plus rapidement possible. Il a aussi adressé au nom du président de la Transition, chef de l’Etat, Son Excellence Col.
Assimi Goïta, la gratitude du peuple malien à la Banque mondiale pour l’importance et la diversité de sa coopération. « Avant de terminer mon propos, je voudrais réitérer à l’ensemble de nos partenaires au développement, en particulier la Banque mondiale qui a toujours été aux côtés du Mali, dans la mise en œuvre de sa politique d’accès des populations rurales aux services énergétiques modernes, la reconnaissance et la gratitude du gouvernement du Mali pour son appui au développement du secteur de l’énergie », a conclu Lamine Seydou Traoré.
Le ministre a clôturé la cérémonie d’inauguration par une visite de la nouvelle centrale pour sa mise en service, une visite d’une unité de production (boulangerie) et une visite de courtoisie aux autorités coutumières et religieuses.
Boubacar Idriss Diarra, stagiaire
Source : LeChallenger