Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, l’homme qui s’est enrichi à coup de milliards sur le dos des Maliens à travers la fameuse «Opération pluie provoquée», explique qu’il est possible de se taper au minimum trente-sept (37) millions de FCFA sur un (01) hectare de melon en deux (02) mois. Une manière ostentatoire pour un homme aisé de se foutre de la gueule de pauvres paysans maliens ? Pas de doute là-dessus…
Et pour cause : les explications qu’il donne pour étayer ses propos peuvent convaincre des gens qui ne prennent pas le temps de faire une analyse poussée, car entre aménager un hectare de terre en melon et se faire un bénéfice de trente-sept (37) millions de FCFA en deux mois, il y a plein de choses que l’homme n’explique pas.
Cela est d’autant plus vrai que la culture du melon n’a pas commencé chez nous avec le «projet Diazon» dont il fait écho.Comment acquérir de la terre dans un pays, où les pauvres sont chassés des leurs par des gens aisés comme Ibrahim Diawara ? Comment acquérir les équipements nécessaires pour l’aménagement de cette terre dans un pays où l’écrasante majorité de la population broie du noir à cause de la pauvreté et de la mauvaise répartition des richesses nationales ? Comment entretenir et traiter l’espace aménagé ?
Autant de questions occultées dans les explications de Ibrahim Diawara.Des questions occultées volontairement sans doute, car l’homme semble d’ailleurs s’adresser à une autre catégorie de maliens quant il prend son exemple sur la Cité du Niger. En effet, on ne savait pas qu’il fallait débourser 250 millions de FCFA pour avoir un simple terrain sur ce site et encore débourser 250 millions de FCFA pour bâtir sur ce terrain, soit au total 500 millions de FCFA. L’exemple à lui seul suffit à démonter le degré du mépris de l’homme envers les maliens !
En vérité, tous ces tapages cachent un capitalisme sauvage dont la finalité est de se faire encore et plus la poche sur le dos des maliens. Comme nous l’avons souligné, pour aménager un hectare de terre, il faut des équipements, des installations qui coûtent excessivement cher. En vendant donc des illusions aux maliens, l’objectif est de pousser des gens à chercher ces matériels et équipements dont les fournisseurs ne sont autres que Diawara et compagnie.Rien donc qu’une logique commerciale ! Une manière de rentabiliser les milliards engrangés dans l’affaire pluie provoquée qui a un moment défrayé la chronique.
Pour rappel, Ibrahim Diawara louait à l’État du Mali des avions dans le cadre de l’opération pluie provoquée, des avions qui étaient ensuite loués à des passagers tout le reste de l’année. Et vous devinez sans doute d’où partait l’argent généré par cette activité sur le dos l’État malien.Pire encore, opération pluie provoquée ou pas, il facturait chaque année à l’État plus d’un (01) milliard de F CFA, et le montant facturé augmentait d’année en année pour atteindre des fois jusqu’à 1,8 milliard de FCFA.
Et voilà que des gens qui se sont enrichis sur le dos des pauvres contribuables maliens viennent encore les distraire avec des propos qui choquent et frisent de l’insulte à leur égard !
Par Moussa DIARRA
Source: L’Express de Bamako