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Hamadoun Amion Guindo sur le préavis de trois jours de grève du CSTM : « Nous interpellons les autorités pour la mise en œuvre des engagements que les gouvernements précédents ont pris »

Le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), Hamadoun Amion Guindo, entouré de ses camarades membres du comité exécutif, a animé, le 13 août 2021 dans la salle de conférence de la CSTM, une conférence de presse. Il s’agissait d’informer l’opinion nationale et internationale du cahier de doléances que la CSTM a déposé auprès du gouvernement au mois de juillet dernier pour le rappeler un certain nombre d’engagements portant sur les plans national et international et du respect des droits et libertés.

 

Au-delà, a fait savoir Hamadoun Amion Guindo, nous avons mentionner des nouvelles doléances. Avant-hier, indique Hamadoun, constatant qu’il n’y a pas eu de réaction du côté gouvernemental, nous avons déposé un préavis de grève. Ce qui, dit-il, au regard de la réglementation en vigueur au Mali, doit l’obliger à ouvrir immédiatement les négociations. On n’aurait pas souhaité arriver à ce niveau, regrette Hamadoun Amion Guindo, et nous avons estimé que, déjà avec un cahier de doléances, il doit avoir prise de contact et ouverture des négociations ou un dialogue entre nous et le gouvernement. Malheureusement, cela n’a pas eu lieu, et nous avons déposé ce préavis. Il nous revenait, souligne Hamadoun Amion Guindo, avant la gestion de ce préavis, d’appeler la presse pour qu’elle témoigne de ce qui a été fait. Nous avons déposé un préavis de grève, poursuit Hamadoun Amion Goundo, dans la pratique au Mali de fait et non de droit. «De fait, les travailleurs prennent toujours le temps, un délai de 15 jours. Ce délai est de fait et non de droit. Mais dans nos usages, ce n’est pas une obligation. Mais au-delà de 15 jours, nous avons donné 18 jours au gouvernement. C’est une volonté librement exprimée par le comité exécutif pour donner encore librement la chance à nos partenaires, qui sont le gouvernement, le conseil national du patronat, d’entrer en négociation, d’ouvrir le dialogue sur ce cahier de doléances. Nous souhaitons et nous le demandons, qu’au regard de la réglementation en vigueur, toutes les dispositions pour convoquer la commission de négociation », a fait savoir Hamadoun Amion Guindo.

Le premier axe prioritaire pour nous, dit Guindo, c’est un rappel au respect des droits et libertés, au respect des engagements que le gouvernement a librement consentis, tant sur le plan national, ici avec les travailleurs, que sur le plan sous régional, dans l’espace UEMOA, et aussi au niveau de l’Organisation internationale du travail (OIT) dont nous sommes membres. Nous rappelons au gouvernement, insiste Guindo, que ce sont des principes, des engagements qu’il a pris, s’il ne les respecte pas, il viole la liberté syndicale. « Il revient donc au gouvernement, dans le cadre de la mise en œuvre de ces libertés et droits, de faire appliquer cela», a-t-il indiqué.

Le second axe de nos doléances, ajoute le secrétaire général de la CSTM, ce sont des accords signés entre le gouvernement, le conseil national de patronat du Mali et la CSTM, qui souffrent dans leurs mises en œuvre. « Nous avons attendu des années compte tenu de la situation non seulement sécuritaire, mais économique et politique du pays, privilégiant toujours le national, même aujourd’hui nous sommes à une période charnière qu’est la transition qui n’a pas pour ambition d’aller pour se faire reconduire par des erreurs. Nous sommes dans une situation exceptionnelle dont on peut corriger un certain nombre de lacunes, un certain nombre d’insuffisances, pour respecter le droit et la justice sociale. Nous interpellons donc les autorités du gouvernement de transition pour la mise en œuvre des engagements que les gouvernements précédents ont pris », préconise Hamadoun Amion Guindo

La troisième partie concerne, selon le secrétaire général de la CSTM, les nouvelles doléances. Car nous avons vu que, dit-il, depuis la transition en place, on s’est battu ensemble pour un changement, mais dans la pratique, en dehors du cadre sécuritaire pour lequel nous remercions beaucoup les responsables, parce que tout le monde reconnaît aujourd’hui que quelque part, il y a un peut d’accalmie, bien que ce service doit continuer pour complètement ramener la paix dans tout le pays. « Mais sur le plan gouvernemental, les actes ainsi posés, depuis un certain nombre de temps, ne nous montrent pas ce changement qu’ensemble nous avons souhaité. Nous souhaitons que son résultat soit visible sur le terrain. Et cela, en appliquant le droit », insiste le secrétaire général de la CSTM.

Hadama B. Fofana

Source : Le Républicain

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