Depuis la reprise du camp de Ber à Tombouctou par les FAMa, ces dernières semaines, on continue d’assister à une véritable recrudescence des attaques au nord du Mali. Les FAMa, après les attaques qui ont ciblé le bateau Tombouctou et le camp militaire de Gao la semaine dernière ont intensifié ces deux jours les frappes aériennes pour détruire les sanctuaires des groupes terroristes dans l’extrême nord du pays.
La Coordination des mouvements de l’Azawad dans un communiqué affirmait que l’Armée malienne et son allié russe ont délibérément bombardé leur position. En représailles à ces frappes, la CMA a d’abord abattu un avion de type SU-25 à Infardan une bourgade de Tinouker au nord de Gao avant qu’elle n’attaque les positions des FAMa dans le cercle de Bourem à 95 kilomètres de Gao.
Une attaque vigoureusement repoussée par l’aviation malienne qui au moment où nous mettions sous presse contrôlait la quasi-totalité de la ville de Bourem, même si ce mercredi matin les habitants ont entendu des tirs sporadiques de courte durée. Mais les carcasses des véhicules calcinés sont toujours visibles dans la ville de Bourem.
Ces attaques çà et là font monter d’un cran la tension qui depuis 2022 était électrique entre les autorités de Bamako et les ex-rebelles de Kidal. Comment expliquer cette recrudescence des attaques entre la CMA et l’Armée malienne ? L’accord d’Alger de mai 2015 est-il mort de sa belle mort ?
L’attaque de Bourem a été présentée par la Coordination des mouvements de l’Azawad comme une action de légitime défense face aux provocations de l’Armée malienne et une réponse aux attaques qu’avait menées l’Armée malienne dans les localités de Foïta, Ber, Infardan…
S’agissant de l’accord de paix issu du processus d’Alger, bon nombre d’analystes et experts affirment d’ores et déjà, qu’en l’état actuel des choses, cet accord ne tient plus en raison de la reprise des hostilités entre les deux belligérants qui ne respectent plus le cessez-le-feu édicté par ledit accord.
Ousmane Mahamane
Mali Tribune