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GREVE ORANGE- MOOV AFRICA Incertitudes et inquiétudes

Suite au mot d’ordre de grève annoncé par la synergie des syndicats des télécommunications, la population malienne est plutôt inquiète. Craignant de voir leurs affaires ralentir, les abonnés des sociétés de téléphonie mobile Orange Mali et Moov Africa Malitel cherchent la parade. Certains envisagent de se tourner vers des puces Telecel afin de pallier une possible coupure de réseau téléphonique et de la connexion internet. 

Elles ont été lourdement condamnées par la justice malienne à payer un montant de 170 milliards de FCFA pour une histoire de facturation des appels téléphoniques sur répondeur. Mécontentes de cette décision, les deux sociétés de télécom phares au Mali, Orange et Moov Africa, via la synergie des syndicats des télécommunications, ont promis une grève de 5 jours à compter du lundi 21 février 2022. Ladite grève a été annoncée lors d’une assemblée générale organisée par les travailleurs des deux sociétés, le jeudi 17 Février. Cet arrêt de travail, selon les syndicats, sera reconductible une fois à partir du lundi 28 février au vendredi 4 mars 2022, suivi d’une grève illimitée si satisfaction n’est pas obtenue.

En effet, depuis l’annonce de la grève, la population s’inquiète. Majoritairement abonnés aux réseaux des deux sociétés majeures, les Maliens ne veulent surtout pas devoir mener leurs activités à minima du fait de l’impossibilité de téléphoner ou de se connecter. Dans les marchés, les services, les centres d’affaires, les hôtels etc. ; on ne cache pas une certaine fébrilité face à ce qui s’annonce comme un black-out des plus préjudiciables pour le business et même pour le quotidien social.

Cette inquiétude se fait remarquer sur les réseaux sociaux. Singulièrement sur twitter où les post allant dans ce sens abondent. Certains affirment même que « bientôt, le Mali sera injoignable par téléphone et via internet ».

Que faire ? Beaucoup d’utilisateurs, en attendant un retour à de meilleurs sentiments de la part des protagonistes de l’affaire (association des consommateurs et synergie des opérateurs télécom), se tournent vers le troisième réseau : TELECEL. Ce dernier pourrait voir ses chiffres bondir car de plus en plus de gens se ruent vers ses puces comme solution de recours.

D’un autre côté, plusieurs utilisateurs prennent fait et cause pour l’association des consommateurs. « Les deux opérateurs nous ont spoliés pendant des années ! Qu’ils paient l’amende », clament des citoyens. « Si la grève persiste, nous allons prendre Telecel comme acquis », affirme Assitan Coulibaly. Abondant dans le même sens, Djibril Sacko envisage la répartition des 170 milliards entre le nombre de personnes identifiées sur les deux réseaux Orange et Moov. « Au lieu de remettre cette somme à l’Etat, il faut la partager entre tous ceux qui sont abonnés à ces deux réseaux et qui ont été des victimes de la facturation du répondeur », plaide-t-il.

Rappelons que les réseaux Orange et Malitel sont connus pour être les premiers opérateurs de téléphonie mobile au Mali. Leur usage est très important dans la vie quotidienne des Maliens. Les voir perdurer en grève impactera considérablement la stabilité nationale.

Fatoumata Boba Doumbia

Siguéta Salimata Dembélé

Source: lesechosmali

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