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Gestion de la transition : Ce que Choguel doit faire

Le Premier ministre de la Transition, Choguel Kokalla Maïga, doit mettre fin à ses salamalecs de tous les jours. Si c’est pour prendre le pouls du pays, cela veut dire qu’il n’est pas prêt pour la fonction. Un opposant de carrière, qui a flirté avec le pouvoir sous ATT et IBK, doit avoir une vision claire et pragmatique de ce dont le pays a besoin.

En tant qu’animateur du M5-RFP, qui a critiqué et diagnostiqué l’état de la gouvernance de la nation malienne avant la chute d’IBK, Choguel doit forcément avoir sa petite idée de comment prendre le taureau par les cornes. Il faut qu’il se mette vite au travail car le temps lui est compté. Plusieurs observateurs avertis trouvent six semaines trop longues pour boucler son programme de gouvernement. Il faut qu’il allège ses missions en se concentrant sur la sécurisation du pays, en conduisant une négociation avec Iyad et Kouffa pour obtenir un cessez-le-feu et après, arrêter la belligérance.  C’est le plus court chemin pour aboutir à la paix, après le retrait de Barkhane. Ce que l’on n’oublie, c’est que les morts des deux camps sont toujours des Maliens. C’est pourquoi la France refuse de donner le nombre de terroristes éliminés, en utilisant pudiquement la formule “neutralisé”.

En même temps, il doit se focaliser sur le processus électoral, en supprimant la Ceni, dont le rôle n’a jamais été compris car malgré la présence des délégués des partis politiques, il y a une contestation post-électorale. Comme c’est un régime de transition dont les acteurs ne sont pas candidats, il faut confier l’organisation à l’administration locale et au ministère de l’Intérieur. Il faut qu’on puisse financer sur ressources internes toutes les élections.  Il faut écarter le référendum constitutionnel jusqu’à ce qu’on tranche le débat sur la révision de l’Accord de paix dont le processus est trop long. Il risque de diviser et distraire les autorités de la transition. Seul un pouvoir légitime issu des urnes peut trancher cette question et celle des modifications constitutionnelles ou élaborer une nouvelle constitution pour passer à la 4ème République. Les poursuites judiciaires peuvent commencer en concluant certaines enquêtes qui ont déjà démarré. Il faut assainir la justice en mettant à la retraite anticipée tous les magistrats indélicats qui ont la propension de classer ou de prononcer des non-lieux dans des dossiers de corruption. Si on ne commence pas par cela, rien ne va changer.

A.Bah

SourceLe Démocrate

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