Courant 2021, les grèves furent nombreuses et toutes paralysantes entre autres la grève des enseignants de l’enseignement fondamental et de l’enseignement supérieur, celle des médecins et autre personnel de santé ; personnel du ministère de l’administration territoriale ; personnel du ministère des affaires étrangères ; personnel des Directions des Finances et du Matériel; personnel des Directions des Ressources Humaines ; celle du personnel des banques, etc.
S’il ne fallait se fier qu’à cette situation, on pourrait en déduire que la totalité des travailleurs du Mali sont insatisfaits et que ces grèves répétées sont comme un déclic collectif, qui pousse le monde des travailleurs à des refoulements, à un besoin de participation à la gestion et la répartition des biens publics, car il y a une méfiance des acteurs au fil des années vis-à-vis de la gouvernance.
Pour une tranquillité et une stabilité politique au Mali. Il est important que le Gouvernement trouve rapidement une solution efficace et durable pour satisfaire les demandes. Mais jusque-là, les solutions tardent.
Il faut dire que les demandes sont pour la plupart un peu trop surtout pour un pays en difficulté comme la nôtre.
L’état est-il en mesure de répondre favorablement à toutes ces demandes ?
Prenons l’exemple des banquiers qui avaient demandé le départ de messieurs Brahima Amadou Haidara et Fantamadi Keita dela BDM,présidence de l’APBEF ; le retour sans condition de Mme Kane Djénéba SALL au travail avec réparation totale des préjudices subis dans cette affaire de licenciement abusif. La régularisation de tous les travailleurs en prestation de services ou gestion déléguée dans les banques, établissements financiers, compagnies d’assurances, microfinances et commerces du Mali entre autres. Et sur les revendications, les syndicats ont eu satisfaction sur les 3 points de revendication.
Un accord a été trouvé sur la demande de régularisation de la situation des prestataires, intérimaires ou gestion déléguée, et l’application du décret de 1971. Sur la demande d’une augmentation de 15 % de base salariale, ils ont obtenu 12 % avec une application différée, 10 % avec des rappels de 2021 et 2 % à compter de 2023 un réel effort de la part du gouvernement, mais tout semble indiquer que les grèves peuvent reprendre de belle en 2022.
Adam DIALLO