Les mots manquent pour classer Freddy Matar dans un corps de métier spécifique tant l’homme possède plusieurs cordes à son arc. Est-ce un génie de la caricature, un passionné dans le détournement de l’image ? On n’en sait rien… Mais ce qui est sûr, c’est que l’homme est une foire d’idées géniales.
Originaire du Sénégal, Freddy Matar Sylla est né à Dakar en République du Sénégal et fit ses études primaires et secondaires dans le pays des Djolofs. Après l’obtention du baccalauréat, le jeune Matar poursuivit ses études supérieures au Maroc, à l’Université de Rabat, en Droit des affaires et fiscalité.
Dans un concours en journalisme et communication organisé par l’Université de Rabat, le jeune réussit l’examen avec brio. A partir de là se déclenche sa nouvelle vocation.
Peu à peu, il prend goût à la communication et met un terme aux études de droits des affaires. De retour du Maroc, il est embauché à Dakar par le « Cafard Enchainé » en qualité de journaliste. Ce passage lui permet de cumuler une somme d’expériences, et surtout d’aiguiser sa plume.
En 2005, Freddy Matar, la tête pleine, débarque au Mali. Le quotidien « L’Indépendant » de Saouti Haïdara qu’il connaissait de longue date à Dakar l’aligne dans ses effectifs. Piqué par le virus de l’entreprenariat, il démissionne plus tard de cet organe pour se consacrer pleinement à sa passion.
Présentement, Freddy Matar excelle dans le traitement de l’image en infographie. L’envie de sortir de la monotonie de la lecture l’a poussé à innover. Deux fois par semaine, les lundis et jeudis, ses images défilent sur Maliweb. Rares sont les Maliens de l’extérieur sur le Net qui ne le connaissent ou qui ne l’ont pas « vu ». Chaque semaine, le journaliste doublé d’humoriste-caricaturiste croque l’actualité politique du Mali. C’est le coin du fou-rire gratuit.
Sans avoir mis les pieds un seul jour dans une école des beaux-arts, Freddy Matar est de nos jours inégalé dans son domaine sur le terrain tant le jeune déborde de talent et d’inspiration. C’est un surdoué qui ne se fatigue guère à la tâche. Il n’y a pas de régime politique pendant ces dernières décennies qui n’a pas eu droit à un traitement du jeune concepteur.
Il est doté de l’art et de la manière de décliner l’actualité à sa guise sous une forme dont lui seul détient le secret. Que l’on soit petit ou grand, personne n’échappe au traitement de Freddy Matar tant qu’un pan de l’actualité douce ou brûlante le concerne.
Depuis 2015, il a lancé un journal d’un nouveau genre au titre sulfureux de Mindiss, l’unique bimensuel de photomontage. Il appartiendra aux lecteurs de savourer les illustrations qui croquent notre dure actualité à la sauce Matar.
A la Maison de la presse où il passe la majeure partie de son temps derrière l’ordinateur ou à palabrer avec ses confrères, Freddy Matar, toujours égal à lui-même, garde sa modestie intacte. Mais derrière cette humilité, c’est un bourreau du travail bien fait, un caricaturiste chevronné qui ne dévoile le secret de son métier à personne… Sacré Freddy Matar!
Source La sirène
Source: Le Démocrate- Mali