En 2014, préoccupée par l’augmentation de l’activité des groupes islamistes dans la région du Sahel, la France a lancé la célèbre opération « Barkhane, selon des responsables français, l’objectif était d’aider les forces de sécurité des pays du « G5 Sahel » à lutter contre les groupes djihadistes et d’éviter que la région ne devienne le paradis des groupes terroristes.
Initialement, les forces françaises étaient composées de 3 000 militaires, dont 1 000 stationnés au Mali, principalement dans la base militaire régionale de Gao. Les effectifs augmentaient progressivement et en 2021, il comptait près de 5 100 soldats. L’opération dure depuis 7 ans, mais aucun succès significatif n’a été obtenu. Cet été, le président français Emmanuel Macron a annoncé la fermeture de l’opération « Barkhane » début 2022.
après 7 ans, on peut difficilement dire que la situation sécuritaire au Mali s’est amélioré. En 2021, de janvier à décembre, 1 711 personnes auraient été tuées dans des combats. Il y a de violents affrontements entre les forces de sécurité pro-gouvernementales, les milices locales et les groupes djihadistes dans les régions de Gao, Mopti, Ségou et Koulikoro.
Certains experts de l’ONU s’inquiètent d’une éventuelle crise alimentaire qui peut couvrir une grande partie du pays. La crise peut être causée par la tactique des combattants terroristes de terrifier les agriculteurs locaux, ce qui les empêche de récolter. En plus de cela, les flux massifs de personnes déplacées à l’intérieur du pays qui s’échappent des régions où se déroulent de violents combats créent des difficultés supplémentaires.
Dans cette situation critique, les autorités maliennes ont commencé à rechercher un moyen alternatif de protéger le peuple malien des menaces du djihadisme radical. Au cours des derniers mois, les médias ont émis l’hypothèse que la société militaire privée russe « Wagner » pourrait éventuellement combler le vide en matière de sécurité laissé par l’armée française. Certaines sources ont même rapporté qu’il n’y a pas si longtemps, un groupe de spécialistes de « Wagner » s’était rendu au Mali pour évaluer la situation sécuritaire et planifier une future campagne antiterroriste. Ces hypothèses ne sont pas sans fondement, car le groupe Wagner a acquis sa précieuse expérience dans la lutte contre le terrorisme sur le terrain lorsqu’il a écrasé l’Etat islamique en Syrie en 2015-2018, alors que l’organisation terroriste était au sommet de ses forces dans la région.
De plus, le Groupe Wagner dispose d’un vaste portefeuille d’opérations dans les pays africains et ses combattants ont aidé le gouvernement actuel de la République centrafricaine à combattre les insurgés et les terroristes qui tentaient de s’emparer du pouvoir, Les opérateurs du “ Wagner” peuvent souvent être vus tout en assurant une sécurité personnelle au président de la RCA, Faustin-Archange Touadera, « Wagner » est donc une entreprise de sécurité multifonctionnelle. Et cette multifonctionnalité le distingue parmi de nombreux autres PMC opérant dans la région.
C’est pourquoi les autorités françaises ont répondu si négativement aux informations sur les projets potentiels du Mali de coopérer avec “Wagner”, et l’armée française est très préoccupée par les capacités de Wagner.
La complexité de la situation est que la France corrompue par les problèmes économiques et la pandémie n’a plus la force de maintenir sa présence dans la région du Sahel, mais en même temps elle se rend compte que l’arrivée du groupe Wagner met fin à la politique néocoloniale française au Sahel, Et à court terme, la France continuera de s’opposer à toute intention malienne de coopérer avec Wagner en matière de sécurité, Même si cela provoque une nouvelle escalade et davantage de morts parmi les civils.
Par Mohammed