Le continent noir perd jusqu’à 50 milliards de dollars par an à cause des Flux Financiers Illicites (FFI).L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estime que 1600 milliards de dollars américains sont perdus chaque année en raison des Flux Financiers Illicites (FFI) provenant notamment de la criminalité transnationale organisée. Le continent noir, avec des pays majoritairement en développement, perd jusqu’à 50 milliards de dollars par an dans les FFI selon le Rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites (FFI) en provenance de l’Afrique. De nombreux pays sont ainsi privés de ressources qui auraient pu servir à financer les services sociaux de base tels que la santé, l’éducation… « Il est clair donc que l’atteinte de nos objectifs de développement durable, passe inéluctablement par notre obligation de lutter contre les flux financiers illicites d’origine très souvent criminelle aussi bien par la prise de mesures préventives que par la répression des faits constitutifs d’infractions notamment de corruption, de trafics de tout genre, d’évasion fiscale, de blanchiment d’argent et surtout la confiscation des avoirs y résultant ou leur recouvrement », a déclaré la Secrétaire général du ministère sénégalais de la Justice, Aissé Gassama Tall. Mme Tall présidait l’ouverture de l’atelier sur la collaboration des parties prenantes pour la mise en œuvre de la Position africaine commune sur le recouvrement des avoirs (Capar, sigle anglais) qui se tient à Dakar du 19 au 22 septembre 2022. Face à l’ampleur du phénomène et les dégâts qu’il engendre, la magistrate a souligné la nécessité de mettre en place des institutions efficaces, de structures nationales, régionales et internationales. Ainsi, a-t-elle indiqué, les actions de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme à travers la mise en œuvre des normes du Groupe d’Action Financière (Gafi), peuvent, à défaut de les juguler, être de puissants leviers pour les atténuer considérablement. Par ailleurs, pour lutter contre l’évasion fiscale, l’échange d’informations entre pays est crucial, a relevé Mme Tall. « Si des efforts fort remarquables sont en train d’être faits dans le cadre du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales, ils devraient être renforcés davantage dans le sens de rendre systématiques ces échanges », a-t-elle dit. De même, a plaidé la SG du département de la Justice, la répression de la corruption internationale devrait être accentuée et les pays ne disposant pas d’un arsenal juridique ou institutionnel dans ce sens, devraient, sans délai, s’y investir. Poursuivant, Aissé Gassama Tall a fait savoir que les pays ayant déjà été évalués par rapport à l’application de la Convention des Nations unies contre la Corruption, devraient instamment mettre en œuvre les recommandations issues de cette évaluation. Et ceux, n’ayant pas encore fait l’évaluation, se soumettre à un tel exercice et le cas échéant, se conformer à cette Convention. Toutes ces actions devraient permettre, selon elle, le recouvrement d’avoirs illicites y compris leur rapatriement dans leurs juridictions d’origine afin de contribuer à la lutte contre la criminalité transnationale organisée et générer des ressources additionnelles aux pays en voie de développement. La nécessaire collaboration judiciaire Le phénomène des FFI est une problématique mondiale. Aucun pays ne peut le combattre tout seul, d’où le recours à l’entraide judiciaire qui peine cependant à se matérialiser. « Sur la foi des informations qui nous sont parvenues, relativement à notre juridiction, les échanges d’information à travers le Réseau ARIN WEST AFRICA sont quasi-inexistantes au plan sous-régional et international et ce, malgré l’identification de la plupart des points focaux des pays qui le composent », a regretté l’ancien Agent Judiciaire de l’Etat. Or, a-t-elle soutenu, l’accès direct aux fichiers centralisés et le pouvoir de communication constituent la pierre angulaire d’un système efficace de facilitation du dépistage et la saisie des avoirs criminels. C’est pourquoi, en plus des demandes d’entraide pénale internationale classiques qui sont des canaux puissants de neutralisation des avoirs issus de la criminalité transnationale organisée, Mme Tall a invité les procureurs à se rapprocher de plus en plus en signant par exemple des Memorandums of Understanding (MoU) ou en développant une plateforme d’échanges d’informations entre eux.
Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Flux financiers illicites: l’Afrique mise sur l’entraide judiciaire
Par Bamada.net
19/09/2022
- Suivant Mission de l’ONU au Mali: les opérations de reconnaissance des Allemands suspendues
- Précédent Championnats d’Afrique 2022 : 9 médailles dont 2 en or pour le Maroc
Assimi Goita et Lobo Traoré, veuve d’ATT
Rechercher
Météo à Bamako
Derniers articles
- Niger : 10 assaillants éliminés par l’armée
- Vladimir Poutine annonce le recours aux missiles hypersoniques en réponse aux attaques ukrainiennes
- NIAMEY, 21 novembre (Xinhua) — Les forces aériennes nigériennes ont “neutralisé” dix assaillants par une frappe aérienne et détruit au moins cinq motos à Ouatagouna, sur le territoire malien, à la suite d’une attaque meurtrière contre des civils travaillant sur le chantier de contournement du barrage de Kandadji, situé dans la région de Tillabéri (ouest), a rapporté jeudi l’armée nigérienne dans son bulletin d’information. En effet, un groupe armé d’une dizaine de criminels à bord de cinq motos a mené une attaque violente contre des civils sur le chantier du barrage de Kandadji. Selon les témoignages recueillis, les assaillants ont surgi brutalement sur le site et ont ouvert le feu sans distinction sur les travailleurs, faisant trois morts parmi les civils employés par l’entreprise chargée des travaux, trois blessés graves et causant des dommages matériels aux équipements du chantier. Alertées par les tirs, les Forces de défense et de sécurité (FDS), déjà présentes dans la zone, sont rapidement intervenues pour sécuriser le site et porter assistance aux victimes, avant de lancer une opération aéroterrestre d’envergure visant à traquer les assaillants. Grace aux moyens de surveillance aérienne, les FDS ont réussi à localiser et suivre les criminels en fuite jusqu’à Ouatagouna, en territoire malien, et à les “neutraliser”. Dans ce contexte, les autorités rappellent leur engagement à renforcer la sécurité autour de sites stratégiques tels que Kandadji. “Des mesures supplémentaires seront prises pour garantir la continuité des travaux et protéger les travailleurs ainsi que les communautés environnantes”, a rassuré l’armée. Fin Source: https://french.news.cn/
- Chronique : Abdoulaye Maïga, un nouveau gouvernement entre continuité et renouvellement
- PASSATION DE SERVICE ENTRE LE PREMIER MINISTRE SORTANT, CHOGUEL KOKALLA MAÏGA, ET LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE, LE GÉNÉRAL DE DIVISION ABDOULAYE MAÏGA
- Baltasar : la Cour suprême de la Guinée-Équatoriale a tranché ; l’homme d’affaires déclaré innocent grâce à…
- Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : un enrôlement électoral sous tension
- M5-RFP : L’éloignement de la tendance Oumarou Diarra et Maître Mountaga Tall dans le gouvernement de la Transition
- Mali : quel message envoie le Président Goïta avec ce remaniement ministériel ?
- Au Mali, Moussa Marra réagit à la nouvelle donne politique