Les 04 jours de discussions de la phase finale des Assises nationales de refondation ont pris fin ce 30 décembre. Dans la synthèse des travaux, les participants ont fait plus de 500 recommandations, présentées par le rapporteur général. Ils précisent par ailleurs que la mise en application pourrait s’étaler sur une période de 25 ans.
La réduction du nombre des partis politiques, la mise en place d’un sénat et d’une cour des comptes et l’élaboration d’un mécanisme constitutionnel de destitution du président de la République en cas de forfaiture ou de non-respect de son serment. Ce sont entre-autres recommandations présentées jeudi dans la synthèse des assises nationales de refondation.
Les participants à ces concertations ont aussi demandé la participation des maliens établis à l’extérieur aux élections législatives. Pour les questions sécuritaires, la dissolution de toutes les milices, l’instauration du service militaire obligatoire à partir de 20 ans et le déploiement des officiers supérieurs sur le terrain font aussi partie des recommandations.
Les délégués des assises souhaitent aussi la réglementation du secteur des médias en fonction des nouveaux canaux de communication tout en préservant la liberté d’expression. Ils estiment qu’il faut redéfinir la charte culturelle en fonction de la charte de Kouroukanfouka et promouvoir le cousinage ou « Sinankouya ».
La durée de la transition ne fait pas partie des 13 thématiques de ces assises nationales de la refondation. Toutefois, elle a été au centre des discussions. De nombreux participants ont demandé de proroger la durée de la transition sur une période allant de six mois à cinq ans.
A noter que la présentation du rapport final a été fait sous des ovations des participants. Tout en montrant leurs satisfactions, les délégués appellent à une application intelligente de ces différentes recommandations.
Le Chef de l’État, le Colonel Assimi Goïta rassure le peuple malien de l’engagement des autorités à mettre en œuvre les résolutions et recommandations issues des assises nationales. Il a en outre annoncé la mise en place prochaine d’un chronogramme visant à assurer le retour à un ordre constitutionnel conformément aux recommandations de ces concertations. Assimi Goïta a cependant appelé la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à accompagner le Mali dans la réalisation des actions soutenant l’organisation prochaine des élections.
Source: Studio Tamani