La 5e édition du festival culturel Dogon, Ogobagna, a été lancée le lundi 27 janvier et continuera jusqu’au 2 février prochain à la Place du Cinquantenaire. Au-delà des festivités, Ogobagna est vu comme un moyen de renforcer les relations sociales entre toutes les filles et tous les fils du Mali. Ladite cérémonie était présidée par la ministre de la Culture, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo.
A l’entame de ses propos, le président de la Commission d’organisation, Amassagou Dougnon, a expliqué l’objectif du festival. Selon lui, c’est un événement culturel initié par l’Association Ginna Dogon visant à rapprocher la population citadine des éléments culturels du monde Dogon en faisant une ouverture aux autres communautés, afin de mettre la culture, l’expression fondamentale de notre identité, au service de la réconciliation, de la paix et du développement. Il trouve que tout se passe, jusque-là, très bien. Selon lui, au-delà de l’aspect culturel, ce festival est un moyen de renforcement de la culture malienne.
« Le festival contribue à la paix parce que déjà pendant une semaine, les communautés auront l’occasion de vivre ensemble à travers nos activités de cohésion sociale. Les artistes vont chanter et magnifier la grandeur du Mali, la culture malienne et les griots, les leaders d’opinion viendront prendre la parole afin de toujours appeler les gens à la cohésion, à la paix que nos ancêtres nous ont léguées et que nous devons transmettre aussi aux générations futures », a-t-il laissé entendre.
Comme pour donner un sens à la cohésion sociale et au cousinage à plaisanterie, les Dogons ont choisi les sonrhaïs comme invités d’honneur de cette édition. Au nom de l’association IR GANDA, le représentant de Ousmane Issoufi Maiga a félicité ses cousins Dogons pour cette bonne initiative. Il a affirmé ne pas être surpris du choix porté sur sa communauté, vu le lien que celle-ci entretient avec la communauté Dogon. La pérennisation du festival Ogobagna est, selon lui, une nécessité pour donner de l’espoir aux hommes culturels du Mali.
Pour sa part, la ministre de la Culture, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, baptisée « Yaïré » par les Dogons, a affirmé que Ogobagna est plus qu’un festival. Il est un acte de refus de la barbarie des forces obscurantistes. La ministre a estimé que ce festival, facteur de cohésion sociale, doit être encouragé. « La culture est notre rempart. Ogobagna est ce qui nous unit », a-t-elle déclaré.
Il faut rappeler que beaucoup personnalités, dont Bocari Treta et le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, étaient présentes à la cérémonie du lancement. La clôture est prévue pour le dimanche 2 février.
Boureima Guindo
Source : LE PAYS