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Faute d’escortes militaires Des centaines de personnes désireuses de se rendre à Gao entassées à Hombori

Cela fait plus d’une dizaine de jours que la ville de Hombori, située dans le cercle de Douentza, région de Mopti, sert d’abri à des centaines de personnes désireuses de se rendre à Gao. Celles-ci attendent l’escorte militaire devant venir de Gao. Pour le moment, aucune communication officielle n’a été faite sur ce sujet qui préoccupe plus d’un. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui s’inquiètent de voir une catastrophe humanitaire se produire dans la ville où les services sociaux de base font cruellement défaut.

 

Selon notre source, ils sont plus d’une vingtaine de bus de diverses compagnies de transport avec à leur bord de nombreux passagers qui sont venus s’échouer à Hombori. Il convient de rappeler qu’avec l’insécurité qui règne sur la route nationale 16 avec la recrudescence des braquages suivis d’autres types d’agressions souvent même sexuelles, les bus en provenance de Bamako doivent attendre à Hombori l’escorte militaire qui doit les sécuriser jusqu’à Gao. Bien que plus coûteux, certains voyageurs Maliens n’hésitent pas à traverser deux frontières, à savoir le Burkina Faso et le Niger, pour rallier Gao. Aujourd’hui, l’axe Bamako-Gao, particulièrement le tronçon reliant Sévaré à la Cité des Askia est l’un des axes les plus dangereux dans le pays. Outre les braquages quasi-quotidiens contre les bus de transport en commun, cette route, qui est la seule voie d’accès reliant le Nord au Sud du pays, est aussi très impraticable à cause de son état de délabrement avancé. Une situation due aux nombreuses explosions de mines qui se produisent visant les convois de l’armée. A plusieurs reprises, cette situation a été dénoncée par des usagers de cette route qui assistent désarmés à une scission de fait entre le Nord et le Sud du pays. Le pire c’est qu’à chaque fois des annonces de démarrage des travaux de réhabilitation de cette route sont faites sans que cela ne soit suivi d’effet.

Outre les frontières des deux pays, il existe aussi des liaisons aériennes qui sont assurées par la MINUSMA, des ONG humanitaires et même l’armée. Mais tout le monde n’a pas accès à ces appareils et il faut s’armer de patience, avoir des relations très poussées pour en être bénéficiaire.

Pour l’heure, on ignore encore les raisons pour lesquelles l’escorte militaire n’est toujours pas venue au chevet des usagers de cet axe routier bloqués depuis plusieurs semaines à Hombori. Toutefois, notre source estime que certains militaires sont très mécontents du traitement qui leur est accordé pour faire cette mission qui n’est pas sans risque. En effet, nul n’ignore qu’aujourd’hui les militaires font l’objet de nombreuses attaques asymétriques sur cet axe routier.

Par ailleurs, à Hombori, même si les passagers des bus qui sont bloqués dans la ville bénéficient de l’hospitalité de la population, certains craignent que cette situation ne puisse durer. Notons que dans la ville, les prix de certains produits, comme l’eau, ont pris l’ascenseur. Et les passagers ne sont pas au bout de leur peine. Certains, qui avaient préféré mettre leur argent sur Orange Money par crainte d’être braqués, ne peuvent même pas accéder à leurs ressources à Hombori. Une situation qui s’explique par le fait que le réseau Orange offre des qualités déplorables et les kiosques Orange money ne sont presque pas visibles, pour ne pas dire qu’elles sont inexistantes à cause de l’insécurité.

En tout cas, il urge d’intervenir dans les meilleurs délais avant que la situation n’empire et que le risque d’une catastrophe humanitaire ne se matérialise.

Massiré DIOP

Source: l’Indépendant

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