Le TPLF, par la voix de son chef politique Debretsion Gebremichael, a démenti que le gouvernement reprenait l’avantage militairement, affirmant que l’armée avait repris des zones abandonnées après des retraits stratégiques opérés par les rebelles. 

Les communications sont coupées dans les zones de combats et l’accès des journalistes y est restreint, rendant difficile toute vérification indépendante.

La guerre qui dure depuis plus d’un an dans le nord de l’Ethiopie a éclaté en novembre 2020 après qu’Abiy Ahmed a envoyé l’armée dans la région septentrionale du Tigré afin d’en destituer les autorités locales, issues du TPLF, qui défiaient son autorité et qu’il accusait d’avoir attaqué des bases militaires.

Abiy Ahmed avait proclamé la victoire trois semaines plus tard, après la prise de la capitale régionale Mekele. Mais en juin, le TPLF a repris l’essentiel du Tigré et poursuivi son offensive dans les régions voisines de l’Amhara et de l’Afar.

En près de 13 mois, la guerre a fait plusieurs milliers de morts, plus de deux millions de déplacés et plongé des centaines de milliers d’Ethiopiens dans des conditions proches de la famine, selon l’ONU.

L’Union africaine, par l’intermédiaire de son émissaire pour la Corne de l’Afrique Olusegun Obasanjo, est à la tête d’une campagne internationale pour tenter de négocier un cessez-le-feu, sans progrès visible jusqu’à présent.

M. Obasanjo était présent mercredi au Kenya, pays voisin de l’Ethiopie dont le président Uhuru Kenyatta est impliqué dans les efforts de médiation régionale.

Lors de cette “visite de courtoisie”, MM. Kenyatta et Obasanjo “ont discuté de plusieurs sujets d’importance pour le Kenya, la région et le continent africain”, a affirmé la présidence kényane sur Twitter.

Source : AFP