A force de vouloir s’essayer à tout, l’entreprise Baramoussa recule sur le marché, ses produits n’ayant plus la qualité d’avant. La société fondée par Bourama Doumbia, un entrepreneur parti de rien, est aujourd’hui en perte de vitesse. Les produits de Baramousso étaient au départ exclusivement alimentaires avec des condiments comme le Magis, le piment, le bouillon épicé et bien d’autres épices connues des consommateurs maliens.
La qualité de ces produits était appréciée par les clients qui se réjouissaient d’avoir des entreprises maliennes capables de rivaliser avec des marques comme Jumbo. Aujourd’hui, les clients ne se précipitent plus sur les premiers produits qui ont fait la gloire de Baramousso. Et la mort annoncée des épices venues d’ailleurs n’a pu se réaliser, les conquérants de Baramousso ont regagné leur place dans la cuisine malienne.
Le problème est que Baramousso est dans presque tous les produits sans essayer de renforcer la qualité de sa production. On compte parmi les nouveaux produits du thé vert de Chine, de l’eau minérale en bouteille, des céréales en sachets, etc. L’entreprise va même au-delà de l’agroalimentaire avec une société de gardiennage dont les plus gros marchés sont liés aux unités de production de Baramousso.
Bourama Doubia est aussi dans la production du savon avec sa marque Kokadjè, une unité dont le siège est associé aux locaux de Baramousso. Cette envie de diversification à outrance met l’entreprise dans l’incapacité d’améliorer la qualité de ses produits. Même le marketing des produits en question n’est pas à la hauteur. La diversification peut permettre de sauver une entreprise, mais il y a une limite à ne pas franchir au risque de mettre en cause les acquis. Baramousso pourrait mieux travailler à l’amélioration de ses produits phares au lieu de se lancer dans tout ce qui peut se trouver sur le marché.
Par ailleurs, à en croire certains consommateurs des produits alimentaires Baramousso, en plus de la saveur qui n’est plus au rendez-vous, il y a de sérieux doute sur les les conditions hygiéniques des produits.
Nous y reviendrons
Source: 223 Infos