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Revue de presse : maintien de Barkhane, déploiement de troupes tchadiennes dans le Liptako-Gourma

Le 7e sommet du G5 Sahel a acté le maintien de l’opération Barkhane et le déploiement de soldats tchadiens dans le Liptako-Gourma, à la frontière Mali, Burkina Faso, Niger.

« Lutte contre le terrorisme : la France maintient son dispositif », titre le quotidien gouvernemental malien L’Essor qui ajoute que « les priorités opérationnelles définies à Pau ont permis d’obtenir des résultats probants et de ‘’sauver’’, une deuxième fois, le Sahel. » Avant d’annoncer que la France ne réduirait pas « dans l’immédiat » ses effectifs militaires au Sahel. Il « serait paradoxal d’affaiblir notre dispositif au moment où nous disposons d’un alignement politique et militaire favorable à la réalisation de nos objectifs », justifie le chef de l’État français dans les colonnes du quotidien malien.

« Plus d’un an après le sommet de Pau, le bilan sécuritaire reste somme toute discutable. Si le JNIM et l’EIGS ont subi de lourdes pertes, les idéologies qu’ils véhiculent par la terreur sont toujours présentes. Ils continuent de fragiliser des États qui peinent à les éradiquer malgré l’aide internationale. Demain, sans un effort commun, le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire et même le Sénégal seront à leur tour les victimes de l’avancée des djihadistes », alerte le site d’information Maliweb.

1200 soldats tchadiens annoncés dans la zone des trois frontières

Lors du 7e sommet ordinaire des chefs d’État du G5 Sahel, le président tchadien Idriss Deby Itno, qui occupe la présidence tournante de l’organisation, a annoncé l’envoi de 1200 soldats dans la zone dite des trois frontières. « Le bataillon qui est composé des soldats des forces spéciales antiterroristes sera déployé dans le fuseau central du G5 Sahel, à la frontière entre le Niger, le Mali et le Burkina », précise Actuniger.

Son déploiement a été annoncé en janvier 2020 lors du sommet de Pau en France et il était initialement prévu qu’il entre en action depuis mars 2020. « Cependant, nuance le site nigérien, son arrivée a été retardée par les attaques qui ont visé plusieurs positions militaires tchadiennes le même mois aux alentours du lac Tchad. »

Par ailleurs, rappelle le site d’informations nigérien, « le déploiement du contingent tchadien intervient alors que les perspectives du maintien à moyen terme de l’opération française Barkhane attisent de vives polémiques tant au sein de l’opinion des pays du G5 Sahel qu’en France ».

« Barkhane reste, on ne négocie pas avec Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa, sauf avec les katibas accommodantes qui ont déposé les armes », tranche Aujourd’hui au FasoEn outre, 1 200 combattants tchadiens viendront à la rescousse de Takuba dans la zone des 3 frontières. C’est l’annonce phare du président tchadien, informe Aujourd’hui au Faso.

« Raisons domestiques »

« Mais Deby revient au Sahel aussi pour des raisons domestiques. S’il a décidé d’envoyer les ‘’Deby boys’’ dans cette région des 3 frontières où la dangerosité le dispute aux multiples guet-apens, c’est aussi parce qu’il sait que c’est par ce pare-feu qu’il déride, ou du moins qu’il détourne l’attention d’une partie de ses compatriotes et surtout d’une communauté internationale, tenaillée par les coups de boutoir d’un terrorisme résilient, et maintenant d’une Covid-19 mutante », analyse le quotidien burkinabé.

« A l’orée d’un scrutin chahuté, et face à un peuple qui a envie d’une alternance, Deby remet de nouveau ce Vinyle qui n’est pas rayé et revoilà sa soldatesque au Sahel pour chasser les djihadistes, au moment où un G5 Sahel se cherche toujours ou Barkhane reste, mais est en quête d’un potentiel remplaçant. […] Qui prêtera trop attention aux cris d’orfraie d’opposants pour ce 6e mandat, permis du reste par la Constitution tchadienne ? », s’interroge le quotidien ouagalais.

« L’opérationnalisation de la force sur le terrain est un impératif et aussi une urgence. Il y a un travail diplomatique, politique, militaire à faire dans la lutte contre le terrorisme, rapporte l’Agence de presse tchadienne. Nous n’avons pas droit à l’échec. L’Afrique doit prendre toutes ses responsabilités pour la défense du continent. »

Joindre l’acte à la parole

Dubitatif, Le Pays au Burkina Faso claironne : « Pourvu que les recommandations ne dorment pas dans les tiroirs ». « Car, une chose est de prendre une décision, une autre est de la mettre en œuvre. Et généralement, ce ne sont pas les bonnes résolutions qui manquent, à l’occasion de ces rencontres au sommet entre dirigeants du continent sur des questions brûlantes d’actualité. Mais c’est leur mise en œuvre qui pose souvent problème », pointe Le Pays.

« Quand ce n’est pas le nerf de la guerre qui fait défaut, ce sont d’autres considérations qui entrent en ligne de compte pour finalement renvoyer aux calendes… sahéliennes, la mise en œuvre de recommandations dont l’urgence et la pertinence ne souffrent pourtant généralement pas de débat », enchaine le média privé.

 

Source: benbere

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