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Élections : des milliers de personnes manifestent à Bamako

Les manifestants réclament, à l’appel de l’opposition, des élections libres et transparentes au Mali. La marche s’est déroulée dans le calme.

Plusieurs milliers de personnes ont battu le pavé ce vendredi à Bamako pour exiger des élections libres et transparentes au Mali. À l’appel de l’opposition et de la société malienne, les manifestants ont donné de la voix dans une atmosphère bon-enfant, sous l’encadrement des forces de sécurité qui ont fait preuve de retenue après la répression de la précédente marche. A l’arrivée, aucun incident n’a été signalé.

C’est au bruit des trompettes que les manifestants, sortis nombreux, se sont illustrés dans les rues de la capitale. De la place de la Liberté à la bourse du travail en passant par la place de l’Indépendance, les marcheurs scandaient le slogan devenu célèbre au Mali “Boua ka bla” en langue locale “IBK laisse le pouvoir“. Les manifestants tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : “Nous voulons des élections transparentes” ou encore “Agir pour Changer“.

Ras Bath dans le cortège

“On est sorti ce matin parce qu’il y a trop d’amalgames dans le pays”, explique Seydina Sow, militant de l’opposition. “On veut libérer d’abord l’ORTM et on veut ensuite organiser des élections libres et transparentes. C’est la démocratie, pourquoi empêcher les gens de marcher ? On n’est plus au temps de la dictature, c’est fini, c’est fini !” Après avoir parcouru plusieurs kilomètres, les marcheurs, parfaitement encadrés par les forces de sécurité, se retrouvent à la bourse du travail de Bamako, point de convergence de ce grand rassemblement.

Un podium est alors dressé pour l’occasion pour accueillir les ténors de l’opposition, mais aussi de la société civile comme le très célèbre activiste Mohamed Ali Bathily, communément appelé Ras Bath. “C’est la victoire de la République”, lance-t-il. “Content pour le peuple qui a pris conscience que rien ne le conduira désormais à renoncer. Content pour le peuple qui est prêt à mourir pour sa dignité plutôt de que de vivre dans le déshonneur, dans le bâillonnement”. Et d’estimer que “c’est un message envoyé aux tortionnaires Boubeye et Ibk qui sont des traîtres de la démocratie”

Rencontres préalables

La manifestation s’est déroulée sans incident.

À la veille de cette manifestation de l’opposition, le patron de la mission de l’Onu au Mali ainsi que celui de l’Union africaine dans le pays ont rencontré le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maiga, ainsi que les leaders de l’opposition, pour faire baisser la tension. “C’est la réponse du peuple à la tentative de prise en otage de ses droits les plus fondamentaux. Ce qui s’est passé le 2 juin n’augure rien de bon. C’est pour cela que le gouvernement a su reculer. Ils ont reconnu leur tort et ont laissé les gens marcher aujourd’hui en les encadrant”, estime de son côté Amadou Thiam, président de l’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba), parti de l’opposition.

En plus de l’encadrement des marcheurs, un dispositif sécuritaire s’est posté devant les locaux de l’ORTM (l’office de radiodiffusion et télévision malien) et devant le domicile du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, qui était la cible des manifestants et des opposants lors de la marche réprimée le 2 juin dernier.

Deutsche Welle

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